L' « être juif », un motif récurrent dans la pensée française contemporaine

Dès les années 1930, Levinas construit l’« être juif » comme une catégorie philosophique, par opposition à l’« être païen » qui engage un rapport différent à l’être et au monde. Cette opposition joue un rôle déterminant dans sa prise de distance avec l’ontologie heideggerienne. Chez Blanchot et Lyot...

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Main Author: Nordmann, Sophie (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2015
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2015, Volume: 169, Pages: 211-228
Further subjects:B Blanchot
B Levinas
B Lyotard
B Paganisme
B Judaïsme
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Dès les années 1930, Levinas construit l’« être juif » comme une catégorie philosophique, par opposition à l’« être païen » qui engage un rapport différent à l’être et au monde. Cette opposition joue un rôle déterminant dans sa prise de distance avec l’ontologie heideggerienne. Chez Blanchot et Lyotard, la place accordée aux sources juives, plus inattendue, appelle une attention accrue. Leur découverte du judaïsme est largement médiatisée par la lecture de Levinas, et par l’événement d’Auschwitz qui marque, pour l’un comme pour l’autre, un point de non-retour pour la pensée philosophique. La référence au judaïsme est au cœur de l’élaboration par Lyotard de la catégorie de « postmodernité ». Ce motif est également décisif dans la réflexion théorique que mène Blanchot sur la condition littéraire comme condition d’exil et sur « l’écriture à venir ».
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.26713