Pourquoi commémorer la fille de Jephté ?

« Cela devint un décret en Israël : d’année en année, les filles d’Israël doivent aller commémo-rer la fille de Jephté le Galaadite, quatre jours par an. » (Jg 11,39b-41) N’est-il pas étrange qu’un récit s’achève par la mention d’un décret de mémoire qui ne concerne pas le héros de l’histoire, mais...

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Main Author: Wénin, André (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Paris Editions duCerf 2018
In:Sonderdruck aus: Cahiers Evangile (0222-9714) Vol. Supplément, no. 186, p. 3-15 (2018)
Online Access: Volltext (kostenfrei)
Description
Summary:« Cela devint un décret en Israël : d’année en année, les filles d’Israël doivent aller commémo-rer la fille de Jephté le Galaadite, quatre jours par an. » (Jg 11,39b-41) N’est-il pas étrange qu’un récit s’achève par la mention d’un décret de mémoire qui ne concerne pas le héros de l’histoire, mais sa fille, du reste anonyme? Ou que ce soit elle qui est restée dans les mémoires plutôt que son illustre père, un sauveur d’Israël, dont elle n’est somme toute qu’une victime collatérale? Pourquoi cette étrange fortune du personnage? Serait-elle due à la cruauté du sort qui lui est imposé quand elle est offerte en holocauste et auquel elle se soumet sans broncher? À sa docilité obéissante à un père inflexible? Ou aurait-elle une autre cause, comme par exemple le fait d’être une sorte d’Isaac au féminin (voir Gn 22), ou encore une Iphigénie biblique?
ISSN:0222-9714
Persistent identifiers:HDL: 2078.1/208978