Is there a History of to Be?

L'esquisse heideggerienne d'une histoire de l'être pose la question, en dehors même de son contenu, de savoir ce que peut signifier une histoire de l'être et ce qu'elle implique pour la philosophie. La métaphysique peut-elle ignorer la question et prétendre encore être la Ph...

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Bibliographic Details
Main Author: O'Farrell, Franciscus 1914-1992 (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1987
In: Gregorianum
Year: 1987, Volume: 68, Issue: 3/4, Pages: 671-703
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:L'esquisse heideggerienne d'une histoire de l'être pose la question, en dehors même de son contenu, de savoir ce que peut signifier une histoire de l'être et ce qu'elle implique pour la philosophie. La métaphysique peut-elle ignorer la question et prétendre encore être la Philosophie première traitant du fondement de la philosophie en son intégralité? Accepter cette question, n'est-ce pas accepter en quelque manière de relativiser le fondement de la philosophie et avec lui celui de la vérité et de l'éthique? La question d'ailleurs n'implique-t-elle pas en elle-mème impossibilité: s'il y a une histoire de l'être, notre connaissance n'est-elle pas inévitablement emprisonnée en elle et donc incapable de la connaître? Cependant, s'il y a une histoire de l'être, celle-ci ne sera-t-elle pas le fondement de toute histoire et donc une force qui ne peut être ignorée mais doit être connaissable? Telle est la problématique de cet article. Il étudie d'abord la signification de l'histoire de l'être et sa relation avec la question d'Aristote: qu'est-ce que l'être? Il découvre que l'histoire de l'être signifie la suite des changements dans la conception que l'homme, d'une époque à l'autre, se fait de l'être. Il considère ensuite les transformations qui, selon les époques, sont intervenues dans la conception que l'homme s'est faite de l'être et qui montrent qu'il y a une histoire de l'être. L'attention se tourne ensuite vers le problème du pourquoi de ces transformations. La raison en est le fait que la philosophie doit être de son temps. En effet, la philosophie n'est rien d'autre que le monde de la culture en tant que pensé; l'histoire de l'être est la succession des mondes culturels. Mais un monde culturel et, par conséquent, l'histoire de l'être, signifie une préconnaissance implicite de l'être. La considération de cette préconnaissance de l'être fait surgir le problème de la mise en question possible de l'être et découvre que l'histoire de l'être ne signifie rien d'autre que cette possibilité de mise en question de l'être. L'article considère ensuite les conséquences, pour la philosophie, de l'histoire de l'être: elle évite toute fausse absolutisation; elle ouvre un nouvel horizon sur ce que signifie la totalité de l'être. Finalement se trouve abordée la question de savoir comment l'histoire de l'être peut être connue; la réponse se trouve dans la notion d'analogie de l'être même grâce à laquelle la voie qui conduit à notre conception de l'être est connue à partir d'un point de vue transcendantal; ainsi l'histoire de l'être est en même temps histoire et au-delà de l'histoire.
Contains:Enthalten in: Gregorianum