Le munus docendi de l’Église et le droit à la vie du point de vue du droit canonique

Le droit canonique, en premier lieu le droit universel codifié, n’évoque que très peu le droit à la vie, plus indirectement par la protection de la vie humaine qu’il assure de manière modale, que directement en proclamant ce qui, selon la nature même de la norme de l’Église et la conception qui la f...

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Bibliographic Details
Main Author: Pini, Joseph-Thomas (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Interlibrary Loan:Interlibrary Loan for the Fachinformationsdienste (Specialized Information Services in Germany)
Published: 2024
In: L' année canonique
Year: 2024, Volume: 64, Issue: 2, Pages: 53-71
Standardized Subjects / Keyword chains:B Teaching profession / Church law / Morals
IxTheo Classification:SB Catholic Church law
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Le droit canonique, en premier lieu le droit universel codifié, n’évoque que très peu le droit à la vie, plus indirectement par la protection de la vie humaine qu’il assure de manière modale, que directement en proclamant ce qui, selon la nature même de la norme de l’Église et la conception qui la fonde, va de soi au point de ne pas avoir à être proclamé sous la forme d’une institution normative protégeant une valeur particulière en la rendant juridiquement invocable et opposable. Il convient d’ajouter immédiatement qu’interviennent tout de même, au premier rang, le droit divin et, à titre second, le droit naturel, qui intègrent, prioritairement et pleinement, l’ensemble de la normative à considérer. De son côté, le magistère de l’Église ne cesse de le proclamer et de le défendre, depuis plusieurs décennies et face aux atteintes multipliées qu’il subissait dans les législations étatiques et à la contestation intellectuelle, sociale et morale qu’il endurait jusqu’à la formation d’une authentique idéologie dans sa dimension dogmatique la plus forte. Et en cohérence, l’action internationale du Saint-Siège compte, parmi ses axes diplomatiques principaux, la vigilance et la promotion éclairées de la défense de la vie humaine, de sa conception naturelle à son terme naturel. L’intégration récente de la protection d’un droit prétendu à avorter dans la Constitution française constitue une atteinte juridique d’une gravité exceptionnelle eu égard au rang normatif en jeu et à son caractère inédit, mais ne fait qu’illustrer, d’une part le caractère strictement politique de la question (brièvement désormais) débattue, à l’exclusion de toute considération morale non même recevable, mais simplement audible, d’autre part l’existence d’une contre-morale aujourd’hui très largement partagée, et plus encore intégrée et assumée par les pouvoirs publics à l’échelon national et international comme un standard de civilisation et une directive politique…
Contains:Enthalten in: L' année canonique