Comment ma pensée a changé grâce à l'instabilité normative: «Il n'y a pas de hasard, il n'y a que des rendez-vous»
L’auteur met ici en oeuvre la méthode généalogique, critique et reconstructive qu’il a développée dans ses travaux antérieurs. Une première partie est consacrée à l’explicitation de cette méthode, laquelle implique une prise en compte de certains éléments auto-biographiques, mais ne se limite pas à...
Main Author: | |
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Format: | Electronic Article |
Language: | French |
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Published: |
2024
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In: |
Ephemerides theologicae Lovanienses
Year: 2024, Volume: 100, Issue: 3/4, Pages: 731-747 |
Online Access: |
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Summary: | L’auteur met ici en oeuvre la méthode généalogique, critique et reconstructive qu’il a développée dans ses travaux antérieurs. Une première partie est consacrée à l’explicitation de cette méthode, laquelle implique une prise en compte de certains éléments auto-biographiques, mais ne se limite pas à eux. Une deuxième partie, plus théorique et réflexive, examine les origines de la théologie de l’auteur et s’interroge sur ses potentialités évolutives. Reprenant le titre d’une rubrique nord-américaine célèbre, il se demande «how my mind has changed». D’une critique post-barthienne et jüngelienne de la théologie de Wolfhart Pannenberg, il a passé à une théologie généalogique, critique et reconstructive centrée sur une éthique autonome et théonome, intégrant ainsi les deux principaux concepts de l’éthique philosophique de Paul Tillich. Cela a aussi libéré de l’espace pour une réinterprétation féconde de l’éthique théologique de Trutz Rendtorff chez la théologienne et philosophe Francine Charoy. La quatrième partie peut alors problématiser les rapports nouveaux entre la métaphysique et le don et, sous un angle plus théologique, la relation entre la Loi et l’Évangile. La pensée de l’auteur a donc bien changé, même si c’est souvent en fonction de déplacements et d’approfondissements plutôt que de ruptures (cinquième partie). La théologie n’est pas seulement une théologie pour le peuple de Dieu, elle est bien une théologie pour le peuple, une théologie de la liberté et de la libération. Elle convoque l’existence et l’expérience, la raison et la transcendance, dans une perpétuelle provocation. La théologie n’est pas partisane d’un équilibre bourgeois, mais vit de l’instabilité normative déclenchée par l’Évangile au coeur de la Loi. Cette vision radicalement démocratique de la théologie et de l’éthique conduit notamment à une critique subversive du politiquement correct. À la suite du philosophe Heinz Wismann, l’auteur de cet article en appelle à une pensée capable de tragique (sixième et dernière partie). L’ensemble du parcours ainsi effectué peut apparaître comme un essai pour renouveler profondément la théologie chrétienne et l’éthique théologique, en dialogue patient avec une «métaphysique terrestre» leur tenant lieu de théologie et d’éthique fondamentales et formellement préalables. |
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ISSN: | 1783-1423 |
Contains: | Enthalten in: Ephemerides theologicae Lovanienses
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Persistent identifiers: | DOI: 10.2143/ETL.100.3.3293832 |