Peuples sans Etat et sans histoire; réflexions sur le conservatisme et sur Rousseau
Des contraintes qui relèvent du conformisme moral et idéologique s'imposent là où il n'y a pas de pouvoir étatique. La survie de l'humanité et la culture ne requièrent pas nécessairement l'Etat, contrairement à ce que pensait Hobbes, mais elles ne vont pas sans normes contraignan...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Electronic Article |
Language: | French |
Check availability: | HBZ Gateway |
Journals Online & Print: | |
Fernleihe: | Fernleihe für die Fachinformationsdienste |
Published: |
Cambridge Univ. Press
1982
|
In: |
Dialogue
Year: 1982, Volume: 21, Issue: 3, Pages: 473-482 |
Further subjects: | B
Girard, René (1923-2015)
|
Online Access: |
Volltext (lizenzpflichtig) |
Summary: | Des contraintes qui relèvent du conformisme moral et idéologique s'imposent là où il n'y a pas de pouvoir étatique. La survie de l'humanité et la culture ne requièrent pas nécessairement l'Etat, contrairement à ce que pensait Hobbes, mais elles ne vont pas sans normes contraignantes. Celles-ci s'imposent d'autant mieux qu'elles paraissent liees à l'ordre du monde. Dans cet article, j'envisagerai d'abord comment les sociétés sans Etat conservent scrupuleusement les coutumes qui les régissent. C'est le conservatisme des traditions qui permet à ces sociétés de se passer d'un pouvoir séparé d'elles-mêmes. C'est leur refus de reconnaître un tel pouvoir qui les oblige au conservatisme. Je verrai ensuite comment Rousseau qui voulait établir un contrat social sans Léviathan, en arrive également à refuser l'évolution historique et à vouloir instituer ou maintenir une organisation sociale et morale capable d'auto-régulation. |
---|---|
ISSN: | 1759-0949 |
Contains: | Enthalten in: Dialogue
|
Persistent identifiers: | DOI: 10.1017/S001221730002117X |