Le refus de sépulture au xixe siecle: Solennité de la mort et pastorale de la peur

Au sortir de la Révolution, la pratique par l'Église du refus de sépulture pour les " réprouvés ", bien qu'étroitement codifiée, est contestée par les autorités et les familles des victimes. Les familles, surtout dans les villages et les petites villes, demandent la sépulture cat...

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Bibliographic Details
Published in:Revue d'histoire de l'Eglise de France
Main Author: Darchis, Alexis (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Brepols 2023
In: Revue d'histoire de l'Eglise de France
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Au sortir de la Révolution, la pratique par l'Église du refus de sépulture pour les " réprouvés ", bien qu'étroitement codifiée, est contestée par les autorités et les familles des victimes. Les familles, surtout dans les villages et les petites villes, demandent la sépulture catholique pour les défunts, indépendamment du rapport à la religion. Les familles sont particulièrement outrées par l'enterrement du corps dans la partie " séparée " du cimetière. Les autorités redoutent, à partir de l'époque napoléonienne, les troubles consécutifs au refus de sépulture et s'efforcent de convaincre le clergé de limiter son usage. Le refus de sépulture, défendu par certains ecclésiastiques au nom du dogme, se transforme en un ferment de l'anticléricalisme, mobilisant les foules contre l'" affront ".
At the end of the Revolution, the Church's practice of refusing burial to the " reprobate ", although tightly codified, was contested by the authorities and the victims' families. Families, especially in villages and small towns, demanded Catholic burial for the deceased, regardless of their religious affiliation. Families were particularly outraged by the burial of the body in the "separate" part of the cemetery. From the Napoleonic era onwards, the authorities feared disturbances resulting from the refusal of burial and tried to convince the clergy to limit its use. Denial of burial, defended by some clerics in the name of dogma, became a ferment of anti-clericalism, mobilising the crowds against the "affront".
Nach dem Ende der Revolution ist die Praxis der Kirche, den "Verdammten" das Begräbnis zu verweigern, zwar streng kodifiziert, wird aber von den Behörden und den Familien der Opfer infrage gestellt. Vor allem in den Dörfern und kleinen Städten fordern die Familien ein katholisches Begräbnis für die Verstorbenen, unabhängig von deren Verhältnis zur Religion. Besonders empört sind die Familien über die Bestattung des Leichnams im "abgetrennten" Teil des Friedhofs. Die Behörden fürchten seit der napoleonischen Zeit Unruhen, wenn die kirchliche Beisetzung verweigert wird, und bemühen sich, den Klerus davon zu überzeugen, diese Praxis zu begrenzen. Die Verweigerung der kirchlichen Beisetzung, die von einigen Geistlichen im Namen des Dogmas verteidigt wird, entwickelt sich zu einem Gärstoff des Antiklerikalismus und mobilisiert die Massen gegen den "Affront".
ISSN:2109-9502
Contains:Enthalten in: Revue d'histoire de l'Eglise de France
Persistent identifiers:DOI: 10.1484/J.RHEF.5.137616