Autorité publique, pluralisation et sectorisation religieuse en modernité tardive

La pluralisation religieuse est généralement considérée comme un trait dominant de la modernité. La teneur actuelle des rapports entre États et groupements religieux, particulièrement la réaction publique au phénomène sectaire en Europe, fait toutefois ressortir son articulation avec une logique pol...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Côté, Pauline (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2003
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B modernité tardive
B phénomène sectaire
B pluralisation religieuse
B sectorisation religieuse
B autorité publique
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:La pluralisation religieuse est généralement considérée comme un trait dominant de la modernité. La teneur actuelle des rapports entre États et groupements religieux, particulièrement la réaction publique au phénomène sectaire en Europe, fait toutefois ressortir son articulation avec une logique politique concomitante, celle de la sectorisation religieuse. Alors que la logique de pluralisation conduit à créer un espace public en religion, la logique de sectorisation induit le protectionnisme religieux et l’authentification religieuse. Suivant les mesures de pluralisation/sectorisation des religions effectivement prises par la gouverne, on proposera de distinguer divers types de politiques publiques pluralistes : libérale, élitiste, démocratique et technocratique. Règle générale, plus la sectorisation est poussée, plus l’autorité publique s’approprie de manière exclusive le phénomène religieux. Quelques décisions politiques, administratives et judiciaires récentes seront discutées en guise d’illustration.La pluralisation religieuse est généralement considérée comme un trait dominant de la modernité. La teneur actuelle des rapports entre États et groupements religieux, particulièrement la réaction publique au phénomène sectaire en Europe, fait toutefois ressortir son articulation avec une logique politique concomitante, celle de la sectorisation religieuse. Alors que la logique de pluralisation conduit à créer un espace public en religion, la logique de sectorisation induit le protectionnisme religieux et l’authentification religieuse. Suivant les mesures de pluralisation/sectorisation des religions effectivement prises par la gouverne, on proposera de distinguer divers types de politiques publiques pluralistes : libérale, élitiste, démocratique et technocratique. Règle générale, plus la sectorisation est poussée, plus l’autorité publique s’approprie de manière exclusive le phénomène religieux. Quelques décisions politiques, administratives et judiciaires récentes seront discutées en guise d’illustration.
Religious pluralization is generally considered to be a dominant feature of modernity. However, the current state of relations between states and religious groups, in particular the public reaction to the sectarian phenomenon in Europe, reveals a link to a concomitant political logic - religious sectorization. While the pluralization process favours the creation of a public space in religion, the sectorization logic nourishes protectionism and leads to religious authentification. Based on the combined restructuring impact on religions of pluralization and sectorization, different types of pluralist public policies should be distinguished, that is, liberal, elitist, democratic and technocratic. It is suggested that the greater the degree of sectorization, the more public authority will tend to define the religious phenomenon in an exclusivist way. A few recent political, administrative and judicial decisions will be used to illustrate this argument.
La pluralización religiosa es generalmente considerada como una característica dominante de la modernidad. El tenor actual de las relaciones entre Estados y grupos religiosos, particularmente la reacción pública frente al fenómeno sectario en Europa, hace surgir, no obstante, su articulación con una lógica política concomitante, la de la sectorialización religiosa. Mientras que la lógica de pluralización conduce a crear un espacio público en religión, la lógica de sectorialización lleva al proteccionismo religioso y a la autentificación religiosa. Siguiendo las medidas de pluralización/sectorialización de las religiones efectivamente tomadas por el gobierno, se propondrá aquí la distinción de diferentes tipos de políticas públicas pluralistas: liberal, elitista, democrática y tecnocrática. La regla general: cuanto más fuerte es la sectorialización, tanto más la autoridad pública se apropia de manera exclusiva del fenómeno religioso. Algunas discusiones políticas, administrativas y judiciales recientes serán discutidas a modo de ilustración.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.2384