Inscrire la mémoire semi-nomade dans l’actualité sédentaire. Les églises de Pikogan et de Manawan

Au Canada, la société québécoise, après avoir été très catholique, a connu un fort mouvement de sécularisation. Face à la désertion des lieux de culte, s’est engagé un débat sur la place des biens d’Église dans le domaine public. Qu’en est-il dans les communautés amérindiennes du Québec, qui compten...

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Bibliographic Details
Published in:Archives de sciences sociales des religions
Authors: Bousquet, Marie-Pierre (Author) ; Morissette, Anny (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2008
In: Archives de sciences sociales des religions
Further subjects:B Amérindiens
B Canada
B Oblats
B Native peoples
B Churches
B Oblates
B Églises
B Province
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:Au Canada, la société québécoise, après avoir été très catholique, a connu un fort mouvement de sécularisation. Face à la désertion des lieux de culte, s’est engagé un débat sur la place des biens d’Église dans le domaine public. Qu’en est-il dans les communautés amérindiennes du Québec, qui comptent aussi chacune une église ? Cet article retrace l’histoire de deux églises de missions, interrogeant leurs places dans la mémoire des oblats de Marie Immaculée et des Amérindiens algonquins et atikamekw. En étudiant les investissements symboliques des différents acteurs sociaux, les auteurs montrent que ces églises, lieux de mémoire polysémiques où l’ornementation évoque le semi-nomadisme, ont inscrit dans l’espace un modèle de type post-colonial, catholique et sédentaire. Mais, dans la réorganisation contemporaine des cadres identitaires, elles représentent aussi un début de décolonisation.Au Canada, la société québécoise, après avoir été très catholique, a connu un fort mouvement de sécularisation. Face à la désertion des lieux de culte, s’est engagé un débat sur la place des biens d’Église dans le domaine public. Qu’en est-il dans les communautés amérindiennes du Québec, qui comptent aussi chacune une église ? Cet article retrace l’histoire de deux églises de missions, interrogeant leurs places dans la mémoire des oblats de Marie Immaculée et des Amérindiens algonquins et atikamekw. En étudiant les investissements symboliques des différents acteurs sociaux, les auteurs montrent que ces églises, lieux de mémoire polysémiques où l’ornementation évoque le semi-nomadisme, ont inscrit dans l’espace un modèle de type post-colonial, catholique et sédentaire. Mais, dans la réorganisation contemporaine des cadres identitaires, elles représentent aussi un début de décolonisation.
The province of Quebec in Canada is now highly secularised after a long history of Catholic domination and influence. With Churches now often deserted and unused, a discussion has emerged about the role of Church properties in the public domain. This extends to Amerindian communities in the Province, which each have their own church. This article traces the history of two mission churches and focuses on their place in the memories of the Oblate order and of the Algonquin and Atikamekw First Nations. By evaluating the symbolic investment of the major social actors, the authors show that these churches, decorated with mementœs of the semi-nomadic past, embody a post-colonial, sedentary and Catholic model. In the context of the current reorganisation and re-evaluation of identities, these churches also represent the beginnings of decolonisation.
En Canadá la sociedad quebequense, luego de haber sido profundamente católica, fue testigo de un amplio movimiento de secularización. Ante el abandono de los espacios de culto, se ha abierto el debate en torno al papel de los bienes de la Iglesia como parte del dominio publico. Qué sucede en las comunidades indígenas de Quebec, donde cada una cuenta con una iglesia ? Este artículo recupera la historia de dos iglesias misioneras, interrogándose sobre el lugar que éstas ocupan en la memoria de los Oblatos de María Inmaculada y de los indígenas algonquinos y atikamenses. Examinando las inversiones simbólicas de los diferentes actores sociales las autores muestran cómo tales iglesias, lugares polisémicos de memoria donde la ornamentación rememora el semi nomadismo, han inscripto en el espacio un modelo de tipo poscolonial, católico y sedentario. Aun así, en la reorganización contemporánea de los marcos identitarios, ellas también representan el inicio de la descolonización.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.12382