La pécheresse et le pardon

A look at diverse readings of a story, a scene, a religious tradition. Taking the gospel figure of the adulterous woman (Luke 7) as a starting point, the youthful Hegel sets his philosophical analysis of forgiveness in a meditation on Law (Punishment) versus Reconciliation (Love). In his Aesthetics,...

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Main Author: Colette, Jacques (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Librairie Philosophique J. Vrin 2002
In: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Year: 2002, Volume: 86, Issue: 2, Pages: 185-203
Online Access: Volltext (JSTOR)
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Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:A look at diverse readings of a story, a scene, a religious tradition. Taking the gospel figure of the adulterous woman (Luke 7) as a starting point, the youthful Hegel sets his philosophical analysis of forgiveness in a meditation on Law (Punishment) versus Reconciliation (Love). In his Aesthetics, the treatises on the romantic art movement and on paintings see in Mary Magdalen the figuration of a beauty in which interiority and exteriority are harmonised. In various writings on religion, the same character, now the figuration of the beautiful soul, has much to do with Jesus’s destiny, the forgiveness of sins and the idea of grace. These various representations introduce a break with other philosophical approaches of grace and forgiveness (Spinoza, Kant). Part II speaks of the adulterous woman, often identified with one of the other gospel women, as she might be represented in French religious litterature (Bérulle 1627, Charles de Saint Paul 1628, Lacordaire 1859) and painters of the Baroque period. A study of the numerous references to the adulterous woman in Kierkegaard closes the article. Unlike philosophical speculations or mystical “elevations”, this existentialist development of repentance and forgiveness is a meditation that is never far from a litteral reading of the New Testament.
RésuméConfrontation de diverses lectures d’un récit, d’une scène, d’une tradition religieuse. À partir de la figure évangélique de la pécheresse (Luc 7), les analyses philosophiques du pardon s’inscrivent chez le jeune Hegel dans une réflexion sur l’opposition de la loi (le châtiment) et de la réconciliation (l’amour). Dans son Esthétique, les traités de l’art romantique et de la peinture voient en la Madeleine la figuration d’une beauté où intériorité et extériorité s’accordent harmonieusement. Dans divers écrits sur la religion, le même personnage, qui évoque les traits de la belle âme, n’est pas étranger aux méditations sur le destin de Jésus, le pardon des offenses et l’idée de la grâce. Ces diverses représentations induisent une pensée en rupture avec d’autres approches philosophiques de la grâce et du pardon (Spinoza, Kant). Une deuxième partie évoque la pécheresse, souvent confondue avec d’autres femmes des Évangiles, telle qu’on la retrouve chez des écrivains de la spiritualité française (Bérulle 1627, Charles de Saint Paul 1628, Lacordaire 1859) et chez les peintres de l’époque baroque. L’article se termine par une étude des nombreuses évocations de la pécheresse chez Kierkegaard. À la différence de la spéculation philosophique ou des « élévations » mystiques, c’est dans une méditation toujours au plus près de la lettre même du Nouveau Testament que sont alors développés de manière existentielle les thèmes du repentir et du pardon.
ISSN:2118-4445
Contains:Enthalten in: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/rspt.862.0185