AUX SOURCES ÉLOIGNÉES DE LA RÉVOLUTION : LES LAÏCISTES DOCTRINAUX ET LA LECTURE DE LA BIBLE (XVIII e SIÈCLE)

La difficile entreprise de traduction des textes bibliques en France peut, pour une part, être considérée comme la satisfaction d'une revendication des « laïcisles » doctrinaux, partisans d'un rôle plus important reconnu au laïc dans l'Église. Cependant les laïcistes modérés sont, à l...

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Main Author: Chedozeau, Bernard (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: 1988
In: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Year: 1988, Volume: 72, Issue: 4, Pages: 517-540
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:La difficile entreprise de traduction des textes bibliques en France peut, pour une part, être considérée comme la satisfaction d'une revendication des « laïcisles » doctrinaux, partisans d'un rôle plus important reconnu au laïc dans l'Église. Cependant les laïcistes modérés sont, à l'occasion des conflits nés de la Constitution Unigenitus de 1713, dépassés par l'utilisation que font de la lecture de la Bible les laïcistes extrémistes, qui s'appuient sur les analyses quesnelliennes touchant l'obligation faite au laïc de la lecture de la Bible pour en faire une arme rationaliste et de libre-examen contre le magistère romain et l'épiscopat ultramonlain : chaque particulier non seulement doit connaître la Bible, mais peut et doit y trouver la règle de la foi. Par ses divers aspects, cette contestation annonce les conflits de la fin du XVIIIe s. When the translation of biblical texts was being undertaken with difficulty in France, it could on the one hand be seen as justifying the claims of doctrinal "secularists", who desired a more important rôle for the laity in the Church. However, in conflicts arising from the Constitution Unigenitus of 1713, these more moderate secularists were supplanted by extreme ones, who used the Quesnellian analyses of the Bible-reading obligations of the laity as a rationalist and free-thinking weapon against Roman doctrinal authority and the Vatican episcopate: not only ought every individual to know the Bible, but also he can and should find in it a code of faith. In its various aspects, this controversy foreshadowed the disturbances of the end of the 18th century.
ISSN:2118-4445
Contains:Enthalten in: Revue des sciences philosophiques et théologiques