DE LA FOI A LA FOI PAR LA RAISON MAÏMONIDE ET THOMAS D'AQUIN

Si Maïmonide et Thomas d'Aquin ont rendu compte du contenu de leur foi à l'aide de la raison, celle-ci joue, chez l'un et l'autre, un rôle assez différent. Le propos de Maïmonide est de purifier la lecture de la Torah et la pratique des mitzwoth des illusions de l'imaginatio...

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Bibliographic Details
Main Author: Wohlman, Avital (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Librairie Philosophique J. Vrin 1986
In: Revue des sciences philosophiques et théologiques
Year: 1986, Volume: 70, Issue: 4, Pages: 521-558
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Si Maïmonide et Thomas d'Aquin ont rendu compte du contenu de leur foi à l'aide de la raison, celle-ci joue, chez l'un et l'autre, un rôle assez différent. Le propos de Maïmonide est de purifier la lecture de la Torah et la pratique des mitzwoth des illusions de l'imagination et des risques d'idolâtrie: la raison intervient pour marquer les limites de la connaissance et souligner la transcendance du Dieu ineffable. S. Thomas intègre la connaissance surnaturelle dans le cadre aristotélicien des degrés du savoir et situe la théologie en face de la métaphysique. Une première section analyse, d'une part, la critique maïmonidienne du langage appliqué à Dieu, et d'autre part, la réaction de S. Thomas qui assume la théorie des attributs négatifs dans une doctrine de l'analogie. La seconde section compare le sens différent que chacun des deux auteurs donne à l'image de la lumière divine comme source de la connaissance. La troisième section, enfin, examine la question de la connaissance des vérités naturelles; celle-ci est, pour Maïmonide, difficile voire dangereuse pour les gens simples et elle n'est réservée qu'à'un petit nombre de sages. Chez S. Thomas, au contraire, la faiblesse naturelle de l'intelligence requiert, de la part de Dieu appelant l'homme au salut, la révélation des vérités auxquelles la plupart des hommes sont incapables d'accéder par eux-mêmes avec certitude. Ainsi, la différence de l'épistémologie des rapports entre la foi et la raison, manifeste d'une manière particulière la différence entre les attitudes religieuses du judaïsme et du christianisme. Although both Maïmonide and Thomas Aquinas have given accounts of the content of their 'failh by reasoning', the reasoning in question is not the same in both cases. Maïmonide urges the principle that the reading of the Torah by, and the practices of the Mitzwoths should be purged of all imaginative imagery and risks of idolatry: reasoning comes into play to mark the limits of knowledge and to underline the transcendence of the ineffable God. St. Thomas puts supernatural knowledge within the Aristotelian framework of degrees of knowledge, and classes theology with metaphysics. A first section analyses on the one hand Maïmonide's criticism of the language applied to God, and on the other hand the reaction of St. Thomas who assumes the theory of negative attributes in a doctrine of analogy. The second section compares the differing interpretation which each of the two writers gives to the image of the divine light as a source of knowledge. Finally the third section examines the question of knowledge of natural truths; for Maïmonide such knowledge is difficult and even dangerous for simple people, and should be reserved for a small number of savants. For St. Thomas, on the contrary, a natural weakness of intellect demands, on the part of a God calling mankind to salvation, a revelation of such truths as most people are unable to work out for themselves with certainty. Thus, the difference of epistemology, in the relationship between faith and reasoning, demonstrates in a special way the difference between the Jewish and Christian religious attitudes.
ISSN:2118-4445
Contains:Enthalten in: Revue des sciences philosophiques et théologiques