LE MOTIF DE LA CRÉATION SELON 2 PIERRE 3

Parés du prestige des cosmologies grecques, des sceptiques railleurs inquiètent les fidèles des communautés pétriniennes : ils se fondent sur l'immutabilité du monde pour nier toute possibilité d'un « retour du Seigneur » et d'un jugement final. L'auteur de 2 Pierre prend au séri...

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Bibliographic Details
Main Author: Dupont-Roc, Roselyne (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Peeters 1994
In: Revue biblique
Year: 1994, Volume: 101, Issue: 1, Pages: 95-114
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Parés du prestige des cosmologies grecques, des sceptiques railleurs inquiètent les fidèles des communautés pétriniennes : ils se fondent sur l'immutabilité du monde pour nier toute possibilité d'un « retour du Seigneur » et d'un jugement final. L'auteur de 2 Pierre prend au sérieux la critique au niveau philosophique où elle se situe. Dans un langage où les représentations bibliques traditionnelles peuvent accueillir les spéculations cosmogoniques du monde grec, il rappelle l'absolue dépendance du monde et du temps : l'histoire se déploie sous le projet créateur. Et si le Dieu qui a créé le monde a pu l'engloutir une première fois, la création nouvelle, inaugurée par la venue de Jésus-Christ, est en marche. La Transfiguration a manifesté dans l'histoire la présence du Dieu qui vient (« parousie »), et elle anticipe sa seconde venue à la fin des temps. Ainsi la parousie est-elle comme distendue pour ouvrir aux hommes un espace de liberté où puisse germer le monde nouveau. Au-delà des images traditionnelles de la destruction finale du monde par le feu, l'auteur invite les chrétiens à une réflexion sur le temps. Notre temps est celui de la patience de Dieu, celui d'une proposition de salut offerte à tous les hommes capables de hâter la création nouvelle. Supported by the prestige of Greek cosmologies, mocking sceptics troubled the faithful in the Petrine communities: on the basis of the immutability of the world, they denied any possibility of a "return of the Lord" or of a last judgment. The author of 2 Peter took this criticism seriously on the level of the philosophy on which it was based. In language in which traditional biblical images could be matched with the cosmogonie speculations of the Greek world, he recalled the absolute dependence of the world and of time: history unfolds according tot he Creator's plan. If the God who created the world could drown it in the Deluge, then it is possible for a new creation, inaugurated by the coming of Jesus Christ, to be in progress. The Transfiguration has shown the presence in history of the God who comes ("parousia"), and anticipates his second coming at the end of time. So the parousia is, as it were, extended so as to open up for human beings a free space in which a new world can grow. Beyond traditional images of the final destruction of the world by fire, the author invites Christians to reflect on the meaning of time. Our time is that of the patience of God, in which the offer of salvation is made to all who are capable of hastening the new creation.
ISSN:2466-8583
Contains:Enthalten in: Revue biblique