Summary: | L’être humain a été « créé créateur » par Dieu. Son pouvoir créateur s’exerce sur le cosmos et sur lui-même, en configurant sa propre existence par l’exercice, non sans risques, de sa liberté. Quelle est l’étendue de ce pouvoir créateur et quelles en sont les limites ? Peut-on changer la nature humaine, voire la dépasser ? Quelles sont les limites à ne pas franchir ? Le transhumanisme, en proposant une augmentation sans précédent de l’être humain, interroge à nouveaux frais les conceptions de l’humain et déstabilise l’éthique en l’amenant dans des zones d’incertitude. Le christianisme se voit ici interpellé par rapport à une problématique, certes inédite, mais absolument pas hors-sujet. En effet, la question anthropologique : « Qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui ? » (Ps 8,5) le concerne. Le christianisme se doit de questionner les présupposés, les visées et les projets du transhumanisme, à partir de ce que la Révélation chrétienne permet de comprendre de l’être humain et de sa destinée éternelle. Le christianisme peut légitimement interroger, voire critiquer les transhumanismes et les posthumanismes sur certains aspects manifestement en dissonance avec l’anthropologie chrétienne.
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