| Summary: | Quelle que soit la forme qu'elle prend, l'idolâtrie est une prison religieuse dans la mesure où elle enferme le croyant en lui-même. En fait, c'est lui qui produit l'idole en la concevant en dehors de lui, comme le souligne volontiers l'Ancien Testament : c'est le serpent qui se tient devant Eve (Genèse 3) ou le taurillon devant lequel Israël se prosterne (Exode 32). Elle est le produit de son angoisse de manquer ou de vivre l'absence, le fruit de son désir de totalité et de certitude, le résultat de son incapacité à admettre la limite et la non-connaissance qui caractérisent toute existence humaine. L'idole n'est que le reflet de l'idolâtre, mais celui-ci l'ignore ou ne veut pas le savoir. Et, intentionnellement ou non, cette ignorance est précisément le gardien de sa prison...
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