Pastoral Care and Prognostics in the Carolingian Period. The Case of El Escorial, Real Biblioteca di San Lorenzo, ms L III 8

Cet article vise à répondre à la question : que viennent faire des textes “prognostiques”, souvent compris comme “supersticieux” et même “païens”, dans un recueil pastoral de l’époque carolingienne ? Plutôt que de suivre l’interprétation classique qui tient ces textes pour non-chrétiens, l’article p...

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Main Author: van Rhijn, Carine (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
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Published: Brepols 2017
In: Revue bénédictine
Year: 2017, Volume: 127, Issue: 2, Pages: 272-297
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Parallel Edition:Electronic
Description
Summary:Cet article vise à répondre à la question : que viennent faire des textes “prognostiques”, souvent compris comme “supersticieux” et même “païens”, dans un recueil pastoral de l’époque carolingienne ? Plutôt que de suivre l’interprétation classique qui tient ces textes pour non-chrétiens, l’article prouve, au contraire, qu’ils s’inscrivent bien dans le cadre de l’ancienne pastorale médiévale et d’une connaissance correcte du christianisme. Ce qui compte ici n’est pas leur origine pré-chrétienne, mais leur usage dans la tradition vénérable du computus, la science du calcul chrétien du temps. Aussi n’y avait-il aucun problème pour des esprits du haut moyen âge dans l’usage des prédictions en vue de fins parstorales. Ce qui conduit à projeter une lumière nouvelle sur la position du prêtre dispensant son ministère pastoral à des communautés de laïcs. En raison de leur usage des “textes prognostiques”, leur compétence pouvait s’étendre à des domaines qui ne relèvent pas de notre compréhension moderne de la religion.
This article tries to answer the question of what prognostic texts, often interpreted as ‘superstitious’ or even ‘pagan’, might be doing in a pastoral compendium of the Carolingian period. Rather than following the classical interpretation of prognostics as texts that belonged outside Christendom, it argues that, to the contrary, such texts fit in very well in a context of early medieval pastoral care and trustworthy Christian knowledge. What counted here was not their pre-Christian origins, but the fact that they were anchored in the highly respected tradition of computus, the science of Christian time-reckoning. There was, therefore, no inherent problem in early medieval minds to use prognostics for pastoral purposes. This, in turn, sheds new light on the position of the priest who dispensed pastoral care to communities of laymen : given their use of prognostics, their expertise had to extend to areas that are beyond our modern understanding of religion.
ISSN:2295-9009
Contains:Enthalten in: Revue bénédictine
Persistent identifiers:DOI: 10.1484/J.RB.5.114639