Simenon et Kierkegaard, inspirateurs de La Promesse

La donnée initiale de La Promesse est directement empruntée à Maigret tend un piège de Simenon. Mais cette histoire de piège cache une idée de sacrifice, chez Simenon lui-même, et bien plus encore chez Dürrenmatt. La Promesse apparaît alors comme une variation sur le récit du sacrifice d’Isaac tel q...

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Bibliographic Details
Main Author: Barilier, Étienne (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Librairie Droz S. A. 2022
In: Revue de théologie et de philosophie
Year: 2022, Volume: 154, Issue: 1, Pages: 29-40
Standardized Subjects / Keyword chains:B Genesis / Kierkegaard, Søren 1813-1855, Frygt og bæven / Simenon, Georges 1903-1989, Maigret tend un piège / Reception / Dürrenmatt, Friedrich 1921-1990, Das Versprechen
IxTheo Classification:CD Christianity and Culture
HB Old Testament
KAH Church history 1648-1913; modern history
KAJ Church history 1914-; recent history
Online Access: Volltext (kostenfrei)
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Description
Summary:La donnée initiale de La Promesse est directement empruntée à Maigret tend un piège de Simenon. Mais cette histoire de piège cache une idée de sacrifice, chez Simenon lui-même, et bien plus encore chez Dürrenmatt. La Promesse apparaît alors comme une variation sur le récit du sacrifice d’Isaac tel que l’interprète Kierkegaard dans Crainte et tremblement. Le cœur de la méditation du philosophe danois, comme de la fiction de l’écrivain suisse, c’est l’absurde, qui pour Kierkegaard est salvateur, et donne son sens suprême au geste d’Abraham, alors qu’il est pour Dürrenmatt le non-sens même, vouant l’homme à craindre et trembler sans espoir d’apaisement.
The starting point of The Promise comes directly from Simenon’s Maigret tend un piège. But the story of the piège conceals a notion of sacrifice, already in Simenon, and even more so in Dürrenmatt. The Promise thus appears as a variation on the story of the sacrifice of Isaac as interpreted by Kierkegaard in Fear and Trembling. The heart of the Danish philosopher’s meditation, as also of the Swiss author, is absurdity. But whereas absurdity is salvific in Kierkegaard’s eyes, conferring ultimate meaning to Abraham’s act, in Dürrenmatt it is meaninglessness itself, leaving man to fear and tremble without any hope for peace.
ISSN:2297-1254
Contains:Enthalten in: Revue de théologie et de philosophie
Persistent identifiers:DOI: 10.47421/rthph154_1_29-40