Le savoir de la philosophie

Au XIXe siècle se constitue le monde moderne que nous connaissons aujourd’hui. Non seulement la formation des sociétés, mais aussi les formes de connaissance sont considérées comme socialement et culturellement variables. La tentative d’arrêter ou de renverser ce processus en inventant des tradition...

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Bibliographic Details
Main Author: Hartung, Gerald (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Librairie Droz S. A. 2021
In: Revue de théologie et de philosophie
Year: 2021, Volume: 153, Issue: 3, Pages: 337-358
Online Access: Volltext (kostenfrei)
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Description
Summary:Au XIXe siècle se constitue le monde moderne que nous connaissons aujourd’hui. Non seulement la formation des sociétés, mais aussi les formes de connaissance sont considérées comme socialement et culturellement variables. La tentative d’arrêter ou de renverser ce processus en inventant des traditions via la construction de concepts généraux tels que, par exemple, « esprit », « culture », « peuple », « nation » ou « race » ne peut pas arrêter le processus d’historicisation radicale de nos formes de vie et de connaissance. Cet article tente de montrer les conséquences de ce développement pour une architecture de la connaissance dans les sciences humaines et les études culturelles. L’hypothèse de travail est qu’une différence entre les disciplines du savoir provient de la différence de vitesse à laquelle elles se ferment ou, au contraire, s’ouvrent à la pensée historique. Plus précisément, il s’agit de montrer comment la discipline qu’est la « philosophie » continue à se développer dans l’ambivalence de l’ouverture et du refus de la pensée historique – et, ce faisant, pose sans cesse à nouveau la question fondamentale du rapport entre vérité et histoire.
In the 19th century, the world as we know it took shape. Not just the shape of societies, but also the shapes of knowledge began to be considered as evolving and culturally. The attempt to stop or reverse this process by fostering traditions through the construal of general notions such as “spirit”, “culture”, “people”, “nation” or “race” cannot bring to a halt the radical historicizing process of our forms of life and of the bodies of knowledge. This article seeks to show the consequences of this development for an architecture of knowledge in the humanities and in cultural studies. The hypothesis is that a difference between the fields of knowledge comes from the difference in the speed with which they shut or open themselves up to historical thinking. More precisely, the aim is to show how a discipline of knowledge such as “philosophy” continues to develop in the midst of this kind of ambivalence of openness and rejection with regard to historical thought – thus raising always anew the basic question of the relation between truth and history.
ISSN:2297-1254
Contains:Enthalten in: Revue de théologie et de philosophie
Persistent identifiers:DOI: 10.47421/rthph153_3_337-358