Les autres langues de la farce: Jouer en latin et en langues régionales au XVIe siècle

L’historiographie s’est surtout intéressée jusqu’ici à l’intégration comique des « divers langaiges » dans les farces françaises. Les pratiques de la farce expérimentées dans d’autres langues ont été plus rarement analysées. Le présent article propose ainsi, pour la première fois, une étude comparat...

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Published in:Réforme, humanisme, renaissance
Authors: Doudet, Estelle 1975- (Author) ; Ferrand, Mathieu (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: 2021
In: Réforme, humanisme, renaissance
Year: 2021, Volume: 93, Issue: 2, Pages: 99-126
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
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Description
Summary:L’historiographie s’est surtout intéressée jusqu’ici à l’intégration comique des « divers langaiges » dans les farces françaises. Les pratiques de la farce expérimentées dans d’autres langues ont été plus rarement analysées. Le présent article propose ainsi, pour la première fois, une étude comparative des farces en latin et en langues régionales composées au xvie siècle. Il s’agira en particulier d’interroger la marginalité supposée de ces corpus restreints, de mettre en évidence leur fonctionnement dramaturgique ainsi que leur capacité à s’ouvrir sur d’autres horizons. Polyglotte et réflexive par nature, la farce peut se dire en toute langue, du patois local à la langue globale des savants ; mais la spécificité des pièces latines et régionales est peut-être d’avoir mis au jour, avec une jubilation visible, la diversité de cet art infiniment malléable parce qu’indéfinissable, jouant et déjouant les frontières linguistiques, dramaturgiques et culturelles.
Theatrical historiography has so far been mainly interested in the comic integration of ‘divers langaiges’ in French farces. The practices of farce experienced in other languages have been more rarely analysed. The present article thus proposes, for the first time, a comparative study of farces in Latin and in regional languages composed in the 16th century. It questions the supposed marginality of these restricted corpora, highlights their dramaturgical functioning as well as their capacity to open up to other horizons. Polyglot and reflexive by nature, farces can be told in any language, from the local patois to the global language of the scholars; but the specificity of the Latin and regional plays is perhaps to have brought to light, with a visible jubilation, the diversity of this infinitely malleable art, playing with and thwarting linguistic, dramaturgical and cultural borders.
ISSN:1969-654X
Contains:Enthalten in: Réforme, humanisme, renaissance
Persistent identifiers:DOI: 10.3917/rhren.093.0099