La réception de Luther dans la théologie catholique romaine française après le concile Vatican II

La théologie catholique française récente a une approche positive de Luther et rompt avec les critiques et refus qui ont souvent été de mise. La présente contribution l’expose grâce à deux exemples. Yves Congar a été un authentique «luthérologue». Il a étudié dans le détail les écrits du Réformateur...

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Bibliographic Details
Main Author: Birmelé, André 1949- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 2017
In: Revue d'histoire du protestantisme
Year: 2017, Volume: 2, Issue: 1/2, Pages: 217-236
Online Access: Volltext (JSTOR)
Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:La théologie catholique française récente a une approche positive de Luther et rompt avec les critiques et refus qui ont souvent été de mise. La présente contribution l’expose grâce à deux exemples. Yves Congar a été un authentique «luthérologue». Il a étudié dans le détail les écrits du Réformateur. Dès ses premiers écrits, il salue la sotériologie de Luther. Il refuse cependant la compréhension réformatrice de la toute puissance de Dieu, qui exclut à ses yeux toute coopération à l’œuvre de Dieu. Il corrigera son premier jugement trente ans plus tard en constatant que Luther est demeuré fidèle à la tradition augustinienne et que cette dernière n’a jamais été condamnée par Rome. Demeure cependant le problème de la coopération de l’Église au salut des humains. Fidèle à la tradition thomiste, Congar ne peut accepter l’ecclésiologie luthérienne exclusivement christocentrique qui confère à l’Église un rôle trop passif La théologie du jésuite Bernard Sesboüé est le second exemple. Sesboüé connait et salue sans réserve la compréhension du salut proposée par Luther. Il est par certains aspects plus «luthérien» qu’il ne le pense. La sotériologie n’était donc pas la cause de la rupture du XVIe siècle. Sesboüé insiste lui-aussi sur l’ecclésiologie, qui, dans le contexte politique de l’époque, provoque le schisme l’ecclésiologie demeure jusqu’à nos jours la pierre d’achoppement entre luthériens et catholiques.
Contemporary French Catholic theology has broken with the usual criticism and denials, and taken a positive approach to Luther. The present article illustrates this new attitude at the hand of two examples. The first is Yves Congar, an authentic «Lutherologist» who studied Luther’s writings in detail and from the beginning applauded his soteriology. Nevertheless, Congar refused to admit the Reformation understanding of God’s omnipotence, which in his eyes eliminated all cooperation with God. Thirty years later he was to amend his earlier position, observing that Luther had remained faithful to the Augustinian tradition which Rome never condemned. The problem of church’s cooperation for human salvation would remain for him, however. Faithful to the Thomist tradition, Congar could not accept the exclusively christocentric ecclesiology of Luther, which made the Church’s role too passive. The second example is the theology of the Jesuit Bernard Sesboüé, who knew and wholeheartedly lauded Luther’s soteriology . In some ways he is even more « Lutheran » than he thinks. Accordingly, the cause of the sixteenth-century schism was not the doctrine of salvation. Sesboüé too insists on the role of ecclesiology, in the political context of the time, in provoking the rupture. As such, ecclesiology remains the stumbling-block dividing Lutherans and Catholics even today.
Nach Jahrhunderten der Ablehnung wurde Luther in der neueren katholischen Theologie Frank- reichs positiv rezipiert. Dies belegt dieser Beitrag an zwei Beispielen. Yves Congar war ein Luther- forscher. Er kannte Luthers Schriften. Bereits in seinen ersten Jahren begrüßt er Luthers Soteriologie. Er wirft ihm jedoch vor yAllwirksamkeit Gottes“ mit „Alleinwirksamkeit Gottes“ zu verwechseln. Dieses Urteil revidiert er 30 Jahre später indem er feststellt, dass Luther die Ansätze von Augusti- nus übernimmt. Da Augustins Lehre wurde von der Kirche nie verurteilt wurde, ist auch Luthers Lehre nicht abzulehnen. Kritischer ist er im Blick auf die Ekklesiologie. Der thomistischen Tradition verpflichtet kann er schließlich das exklusiv „christozentrische lutherische Kirchenverständnis nicht annehmen. Das zweite Beispiel ist die Theologie Bernard Sesboüés. Dieser Theologe aus der jesuitischen Tradition kennt und schätzt Luthers Heilslehre. Er ist gewiss an einigen Stellen kritisch und wird dabei nicht immer Luther gerecht. Dies mag wohl auch daran liegen, dass Sesboüé in seiner eigenen Soteriologie „lutherischer“ ist als er es selber meint. Dass es im XVI. Jahrhundert zum Bruch kam, kann — so Sesboüé — nicht an der Heilslehre gelegen haben. Entscheidend waren das Kirchenverständnis und der damalige politische Kontext. Die Ekklesiologie bleibt bis heute der Ort kirchentrennender Unterschiede.
ISSN:2624-8379
Contains:Enthalten in: Revue d'histoire du protestantisme