Le capitalisme financiarisé et transition écologique: De la «société de propriétaires» vers une «société des communs»?

La récente crise financière amorcée en 2007 révèle l'échec de l'utopie qui soustend, depuis plusieurs décennies, le développement du capitalisme financiarisé (spécialement aux États-Unis): une «société de propriétaires», dont l'avènement passerait par la privatisation ultime de l'...

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Bibliographic Details
Main Author: Giraud, Gaël (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 2013
In: Gregorianum
Year: 2013, Volume: 94, Issue: 4, Pages: 695-706
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:La récente crise financière amorcée en 2007 révèle l'échec de l'utopie qui soustend, depuis plusieurs décennies, le développement du capitalisme financiarisé (spécialement aux États-Unis): une «société de propriétaires», dont l'avènement passerait par la privatisation ultime de l'ensemble des sphères sociales. Cet article montre que la transition écologique nous tire dans la direction opposée : elle invite non seulement à renoncer à cette utopie mortifère mais encore à reconsidérer la partition elle-même entre public et privé. Elle nous convie à entrer dans un travail collectif infiniment plus subtil, plus difficile aussi, sans doute, consistant à élaborer des règles qui permettent de prendre soin des biens que nous avons en commun. Parmi eux figure certainement la planète (sa biodiversité, ses ressources énergétiques, son climat, etc.) mais nous pourrions aussi réfléchir à l'opportunité de considérer le travail et la monnaie comme des communs. The recent financial crisis that emerged in 2007 indicates the failure of the utopian thinking that for decades had been proposed by financial capitalism especially in the US. This anticipated a «society of property-owners», which would witness the privatization of all social spheres. This paper suggests that a transition to ecological thinking pulls us in the opposite direction: not only to renounce this destructive utopian thinking but also to reconsider the very distinction between public and private spheres. It invites us to engage in an infinitely more subtle, difficult, and collective task: elaborating rules that allow us to care for the goods we have in common. Such common goods undoubtedly include the wellbeing of the planet—its biodiversity, its energy generating resources, its climate, and so on. But we can also look on factors of production such as labour and money as common goods to be reconsidered in this way.
Contains:Enthalten in: Gregorianum