«Qui aime la vie?» Analyse rhétorique du psaume 34

Le Ps 34 est souvent jugé de manière défavorable par l'exégèse moderne. Comme les autres psaumes acrostiches alphabétiques, ce serait un exercice artificiel, tardif et décadent. Le carcan de l'acrostiche aurait empêché l'auteur de réaliser une composition cohérente et logique. Analysé...

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Bibliographic Details
Main Author: Meynet, Roland 1939- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 2011
In: Gregorianum
Year: 2011, Volume: 92, Issue: 2, Pages: 237-260
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Le Ps 34 est souvent jugé de manière défavorable par l'exégèse moderne. Comme les autres psaumes acrostiches alphabétiques, ce serait un exercice artificiel, tardif et décadent. Le carcan de l'acrostiche aurait empêché l'auteur de réaliser une composition cohérente et logique. Analysé en tenant compte des lois de la rhétorique biblique et sémitique, le psaume se révèle au contraire extrêmement bien composé, à tous les niveaux de son organisation. Ce qui permet de le mieux comprendre et apprécier. Saint Benoît le cite abondamment dans le Prologue de sa Règle, dont les premiers mots, Obsculta, fili, font écho à ceux par lesquels commence la courte partie sur laquelle est focalisé le psaume; avec le psalmiste, le patriarche du monachisme occidental interpelle «celui qui désire la vie». Ps 34 is often judged in an unfavourable manner by modern exegesis. Like the other alphabetical acrostic psalms, it would be an artificial, late and decadent exercise. The straightjacket of the acrostic would have prevented the author from achieving a coherent and logical composition. Analysed taking into account the laws of biblical and semitic rhetoric, the psalm, on the contrary, reveals itself to be well composed, at each level of its organisation. This permits us to better understand and appreciate it. Saint Benedict cites it abundantly in the Prologue of his Rule, of which the first words, Obsculta fili, echo those with which the brief part, on which the psalm is focused, begins; with the psalmist, the father of western monasticism calls on «he who desires life».
Contains:Enthalten in: Gregorianum