Gloria Dei vivens homo (Análisis de Ireneo, adv. haer. IV, 20, 1-7)

L'obscurité des paragraphes soumis ici à l'analyse relève communément d'une faute de perspective dans la lecture. L'intérêt d'attribuer au Dieu Un, comme mains créatrice et salvatrice, le Verbe et l'Esprit, a trait au Créateur. Ce qui dans le Père, ou le Dieu Bon du Nou...

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Bibliographic Details
Published in:Gregorianum
Main Author: Orbe, Antonio 1917-2003 (Author)
Format: Electronic Article
Language:Italian
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1992
In: Gregorianum
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:L'obscurité des paragraphes soumis ici à l'analyse relève communément d'une faute de perspective dans la lecture. L'intérêt d'attribuer au Dieu Un, comme mains créatrice et salvatrice, le Verbe et l'Esprit, a trait au Créateur. Ce qui dans le Père, ou le Dieu Bon du Nouveau Testament, ne crée pas de problème en crée un chez le démiurge. Pour les hérétiques (marcionites et valentiniens) le Créateur, dieu secondaire, était visible; le Père, invisible. Pour Irénée c'est le contraire. Les prophètes et les justes de l'Ancien Testament ont connu le Créateur invisible à travers son Verbe visible; de même les apôtres du Nouveau Testament. L'homme voit directement le Verbe, «le visible de Dieu», et à travers lui le Créateur, «l'invisible du Verbe». Telle est la route qu'avec les prophéties tracent les écrits de l'Ancien Testament. Visions, paroles et actes n'affectent pas immédiatement le Créateur, comme le veulent les hérétiques. Ils appartiennent au futur Fils du Créateur, fait homme en les derniers temps. Ils annoncent la venue visible du Verbe. Toujours attentif à l'histoire, au cours de la lente assimilation de l'homme à Dieu, Irénée découvre chez les prophètes la première grande étape de l'habilitation du corps humain à la vue de l'Invisible. Avec le Verbe glorifié dans la chair, l'homme acquiert la vision adoptive, caractéristique du Nouveau Testament, préliminaire à la vision paternelle de Dieu qui sera l'étape définitive. Tout change donc des hérétiques à Irénée. Au mépris des hérétiques pour le Créateur, dieu animal, et pour l'homme terrestre, incapable de salut, l'évêque de Lyon oppose: a) la théologie: le Démiurge est le Dieu suprême, invisible, origine de la Dispensation salvifique; b) l'anthropologie: la théologie de l'histoire tend à la déification de la chair humaine. En régime prophétique, l'homme se dispose à l'incarnation et à la glorification de son paradigme, le Verbe. En régime d'adoption ou filiation, il se discipline et s'oriente, en communion au Christ, vers la vision du Père. En régime de l'Esprit paternel, il est «Homo vivens», l'idéal de l'homme vêtu de la clarté et de la vie même du Créateur. Le protagoniste de la Dispensation est pour les hérétiques le «pneuma» divin de l'homme, seul appelé au salut total. Pour Irénée au contraire, la chair (corps, plasma) de l'homme est seule per se destinée au salut («salus carnis»), comme formée à l'image et à la ressemblance du Créateur.
Contains:Enthalten in: Gregorianum