En torno al modalismo de Marción

Les gnostiques (valentiniens, séthiens...) développent amplement la théologie du Verbe; et en particulier les relations entre le Fils et ses composantes, et le Dieu suprême. Marcion et ses disciples, par ailleurs, passent sous silence la préhistoire divine du Sauveur, ses relations comme Image, effi...

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Bibliographic Details
Main Author: Orbe, Antonio 1917-2003 (Author)
Format: Electronic Article
Language:Spanish
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: 1990
In: Gregorianum
Year: 1990, Volume: 71, Issue: 1, Pages: 43-65
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Les gnostiques (valentiniens, séthiens...) développent amplement la théologie du Verbe; et en particulier les relations entre le Fils et ses composantes, et le Dieu suprême. Marcion et ses disciples, par ailleurs, passent sous silence la préhistoire divine du Sauveur, ses relations comme Image, effigie, personne... du Père. Dieu et son Fils sont-ils personnellement distincts, ou représentent-ils des dénominations du seul Dieu? Le Dieu Père a envoyé au monde son Fils le Christ. Mais il se donne également à connaître à lui-même en lui, qui est son image et sa révélation. Le Christ est révélation du Dieu invisible, parce qu'il naît de lui, comme son image visible et inabordable: il est "la personne de Dieu", face et forme en qui se révèle le Père inconnu. Dieu l'a engendré de soi, se faisant connaître en lui. Marcion semble concevoir le Fils, avant sa première parution, comme composé de la substance divine et de ses qualités (corps divin et gloire). Le Fils qui en substance est Dieu, sacrifie la gloire qui lui appartient, pour apparaître humble parmi les hommes. Mais il la retrouve et la manifeste en la parousie glorieuse, afin de transformer, en la consommation, le corps de notre bassesse à la mesure de son corps de gloire. Selon Harnack, «Marcion était modaliste comme les autres maîtres du christianisme primitif; vraisemblablement il l'était, comme eux, sciemment». Le savant allemand apporte divers arguments pour appuyer sa thèse; mais aucun ne resiste à l'analyse. En particulier, la lecture marcionite de Gal 1,1 ne doit pas s'orienter vers une auto-résurrection du Christ, mais a trait à l'élection privilégiée de l'apôtre (face aux douze) de la part du Sauveur ressuscité. Il ne faut pas s'appuyer davantage sur les lignes de Tertullien (Marc I,19,1): «deus noster... per semetipsum revelatus est in Christo Iesu». Il y a façon et façon de se révéler: une, en puissance, selon une manifestation dynamique (en rapport à la création); une autre, en essence, a travers la génération; le Père se révèle à soi, comme Dieu, dans le Fils, et d'invisible se fait visible. Je n'ai pas de difficulté à admettre le modalisme de la fausse lettre «aux Laodiciens». Cependant, comment passer de là au modalisme de Marcion? En définitive, nous ignorons comment Dieu, selon l'hérésiarque, a engendré son Fils. Rien ne s'oppose à la réalité de la génération divine, du "bon" par le Bon, pour l'amour des autres, pour les sauver et les élever à son propre niveau.
Contains:Enthalten in: Gregorianum