El 'Descensus ad inferos' y san Ireneo

Irénée décrit la topographie de l'Hadès et le régime de ses habitants. Parmi eux se trouvent les pervers absolus ou apostats, les pécheurs d'Israel et du paganisme, les justes tel Lazare, les patriarches et prophètes. Le 'Descensus ad inferos', inefficace auprès des apostats, off...

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Bibliographic Details
Main Author: Orbe, Antonio 1917-2003 (Author)
Format: Electronic Article
Language:Spanish
Check availability: HBZ Gateway
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Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1987
In: Gregorianum
Year: 1987, Volume: 68, Issue: 3/4, Pages: 485-522
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Irénée décrit la topographie de l'Hadès et le régime de ses habitants. Parmi eux se trouvent les pervers absolus ou apostats, les pécheurs d'Israel et du paganisme, les justes tel Lazare, les patriarches et prophètes. Le 'Descensus ad inferos', inefficace auprès des apostats, offre aux autres une occasion ultime de se convertir au Créateur, par la médiation de la parole du Seigneur. L'activité du Christ est résumée dans le logion du Pseudo-Jérémie: «Et le Seigneur Saint d'Israel, se souvenant de ses morts qui dormaient dans la terre du sépulcre, descendit chez eux pour leur annoncer le salut et les sauver». Le drame de l'Hadès a lieu entre le Seigneur Saint d'une part, et 'ses morts' d'autre part. L'âme de Jésus est pratiquement absorbée par le Christ, comme elle le fut pendant le ministère public. Elle existe, mais n'agit pas; et si elle intervient, c'est en solidarité avec le corps. Elle n'évangélise pas des âmes autonomes, mais solidaires — comme 'souffle de vie' — avec les corps dormant dans le sépulcre. Le 'Descensus ad inferos' est le complément de l'incarnation et de la mort de Jésus. Il est bénéfique au Corps de l'Eglise, à partir des pieds, passant par les croyants venus en dernier lieu, jusqu'à la tête (Adam). Et il démontre l'unité du salut auquel sont appelés 'ses morts' de l'un et l'autre Testaments. Si chez les sectes, le véritable salut est limité à ceux qui sont physiquement spirituels, et en second lieu à quelques psychiques, chez Irénée il s'adresse à tous les croyants: plutôt 'secundum carnem' que 'secundum animam', plutôt comme 'dormant dans la terre du sépulcre' que comme âmes. La dernière section étudie la Christologie. Le corps de Jésus reste uni au Logos, en dépit de la mort (cf. Deut. 28,66). La participation indivise au Seigneur de ses composantes anthropologiques rend plausible sa permanence en l'âme. Au paradis, quatrième ciel, ou dans l'Hadès? Il ne semble pas que l'âme de Jésus ait agi per se, en union avec le Logos, sur les âmes de l'Hadès. Fils de Dieu, le Seigneur évangélise 'ses morts'; son efficacité s'étend aux âmes (animae corporis), solidaires des corps défunts, et non aux âmes séparées comme telles. Ce qui intéresse Irénée, même dans les enfers, est le Salus mortuorum, non le Salus animarum.
Contains:Enthalten in: Gregorianum