Der Tod Gottes beim jungen Hegel

L'article se livre à une exégèse de la proposition finale de «Glauben und Wissen» et des textes parallèles de la même époque, en vue de définir le sens précis et complet de l'expression hégélienne: «Dieu est mort». Cette expression, en effet, ne regarde pas seulement la mort du Christ en c...

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Bibliographic Details
Main Author: Henrici, Peter 1928-2023 (Author)
Format: Electronic Article
Language:German
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1983
In: Gregorianum
Year: 1983, Volume: 64, Issue: 3, Pages: 539-560
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:L'article se livre à une exégèse de la proposition finale de «Glauben und Wissen» et des textes parallèles de la même époque, en vue de définir le sens précis et complet de l'expression hégélienne: «Dieu est mort». Cette expression, en effet, ne regarde pas seulement la mort du Christ en croix, mais elle sert à signaler un phénomène social et culturel de large portée, c'est-à-dire le passage du monde antique au monde chrétien. Ce passage comporte essentiellement une «mort de Dieu», c'est-à-dire la perte de la belle harmonie de la cité grecque et de la religion antique - perte qui se retrouve et se répète d'ailleurs dans le mouvement de sécularisation et de naissance de la «société bourgeoise» qui caractérise le monde moderne. Or, il est possible de se réconcilier avec cette perte, en comprenant par le concept sa nécessité, c'est-à-dire qu'il est de l'éssence de Dieu de «mourir» pour ressusciter. En ce sens le «Sentiment que Dieu est mort» signale précisément une présence meilleure de Dieu dans l'histoire. Cette présence se concrétise dans la reconnaissance, de la part de l'Etat qui incarne la raison, de l'autonomie de la sphère irrationnelle des rapports économiques. L'expression hégélienne interpreète donc, en terme strictement théologiques et non seulement christologiques, la société sécularisée et athée comme manifestation de Dieu. Pareil effort d'interprétation sécularise pourtant la théologie elle-même, comme elle tend à sacraliser le monde profane. L'erreur de fond de cette construction hégélienne nous semble être à rechercher dans le fait qu'elle comprend l'histoire comme un processus nćessaire, au lieu d'y voir une rencontre de deux libertés, celle de Dieu et celle de l'homme.
Contains:Enthalten in: Gregorianum