Inculturation and the Meaning of Culture

La discussion autour du problème de la relation entre la foi chrétienne et les cultures humaines se meut sur un terrain « interdisciplinaire ». Si déjà dans une seule discipline, il est difficile de se mettre d'accord sur les termes utilisés, à fortiori la confusion risque de devenir inextricab...

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Bibliographic Details
Main Author: Roest Crollius, A. 1933- (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1980
In: Gregorianum
Year: 1980, Volume: 61, Issue: 2, Pages: 253-274
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:La discussion autour du problème de la relation entre la foi chrétienne et les cultures humaines se meut sur un terrain « interdisciplinaire ». Si déjà dans une seule discipline, il est difficile de se mettre d'accord sur les termes utilisés, à fortiori la confusion risque de devenir inextricable dans une recherche pluri-disciplinaire. L'article énumère trois conditions auxquelles un concept de culture devrait répondre pour être utilisable dans une étude de ce genre sur l'inculturation de la foi chrétienne: ce concept devrait a) éclaircir la relation entre réalité humaine et réalité culturelle; b) rendre intelligible la cohésion des différents « niveaux » de culture; c) expliquer la pluralité des cultures. En se basant sur l'analyse du devenir humain comme l'autoréalisation de l'esprit dans le monde (K. Rahner, A. van Leeuwen), on démontre que ce qui fonde la réalité culturelle est la corrélation active entre l'homme et son monde. Ensuite, la constitution corrélationnelle de l'esprit comme « être-en-soi » et « être-hors-soi » permet de distinguer un double aspect de la socialité humaine. Conjuguant ce double aspect avec la corrélation active entre l'homme et son monde, on est conduit à la distinction de quatre aspects de la réalité culturelle, lesquels manifestent le caractère analogique de la notion de culture. Le même double aspect de la socialité humaine explique, en outre, la diversité des cultures comme étant l'irradiation de la richesse de l'esprit humain dans son « en-soi » et aussi comme l'expression de la nécessité dans laquelle l'esprit hors-soi se trouve de revenir à soi-même par la voie de l'autre. L'auto-intellection de l'homme comme être culturel est donc toujours une intellection de soi-même en relation à d'autres qui, dans leur être-culturel, sont semblables à lui et diffèrent de lui; en d'autres termes, elle porte la marque de l'analogie. Cette conception analogique de la pluralité culturelle fonde ainsi le dialogue entre les cultures. Ce dialogue n'a pas pour but de supprimer les différences: il en dévoile plutôt l'originalité comme étant le point de créativité à partir duquel l'homme-dans-sa-société réalise ses valeurs dans le monde et les communique à d'autres. Illuminée par la conviction évangélique de la valeur inaliénable de chaque personne humaine et de sa vocation à faire part d'un seul peuple de Dieu, l'inculturation signifie alors l'effort de libérer les forces créatrices dans l'espace du dialogue. En effet, « c'est au niveau de la créativité que les cultures peuvent s'affronter et se féconder mutuellement en communiquant par leurs efforts créateurs » (Nkéramihigo).
Contains:Enthalten in: Gregorianum