The Need for Philosophy

L'article met en lumière le besoin qu'a l'homme de la philosophie et la nature même de celle-ci, en analysant les déficiences de la connaissance quotidienne et de la connaissance scientifique, ainsi que l'écart entre leurs résultats et leurs présupposés. Il le fait en suivant les...

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Bibliographic Details
Main Author: O'Farrell, Franciscus 1914-1992 (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1970
In: Gregorianum
Year: 1970, Volume: 51, Issue: 1, Pages: 131-161
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:L'article met en lumière le besoin qu'a l'homme de la philosophie et la nature même de celle-ci, en analysant les déficiences de la connaissance quotidienne et de la connaissance scientifique, ainsi que l'écart entre leurs résultats et leurs présupposés. Il le fait en suivant les indications données par Aristote qui, dans leur généralité, restent valables, même si la notion de « science » a subi de transformations considérables. A suivre ces indications, la connaissance scientifique (et, à plus forte raison, la connaissance quotidienne) n'est qu'une connaissance particulière, et cela pour cinq raisons: Elle isole une région ou une espèce d'être de la totalité de l'Être; elle ne connaît cette espèce que de manière particulière; cette connaissance n'est que partiellement fondée, manquant de fondement dernier; sa vérité n'est qu'une vérité particulière, relative et hypothétique; en elle, l'homme n'est que partiellement présent à lui-même, elle n'est donc qu'une activité particulière de l'homme. Ces cinq aspects du caractère particulier de la connaissance scientifique sont inséparables les uns des autres et s'impliquent mutuellement. En chacun d'eux, la connaissance scientifique renvoie au-delà d'elle-même vers sa condition de possibilité qui la fonde en tant que connaissance, et qui est toujours l'unique connaissance totale, la philosophie. Par conséquent, l'objet de la philosophie est la vérité du monde où nous vivons, que les sciences du monde connaissent d'une manière unilatérale et relative. La philosophie est la connaissance qui manifeste l'être dans sa présence totale, l'être en tant qu'être dans son être-présent à la connaissance et son unité avec elle. C'est pourquoi la philosophie est une connaissance totale, intégralement fondée, absolue. Dans la connaissance philosophique, l'homme est totalement actif; il y est totalement présent et fondé, il y atteint son être vrai; sa présence totale est son être avec l'Être même. La nécessité, pour l'homme, de faire de la philosophie signifie qu'il a besoin d'atteindre la vérité; car dans la vérité seule, il est véritablement homme. Puisque la philosophie est la vérité qui se manifeste, elle est éducative dans le sens le plus complet du mot. Par là, l'auteur est amené à quelques conclusions sur la manière dont la philosophie — ou plutôt l'acte de philosopher — devrait être enseignée.
Contains:Enthalten in: Gregorianum