LES DIFFICULTÉS DE L'ARBITRAGE PONTIFICAL À LA FIN DU 19 ème SIÈCLE

Sous le pontificat de Léon XIII, le Saint Siège fut appelé à exercer les fonctions de médiateur entre plusieurs Etats. Le Pape fut même désigné comme arbitre à plusieurs reprises, mais il ne rendit pas d'«arbitrage» au sens juridique du terme. Cette situation s'explique par des difficultés...

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Bibliographic Details
Main Author: TICCHI, JEAN-MARC (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Ed. Pontificia Univ. Gregoriana 1998
In: Archivum historiae pontificiae
Year: 1998, Volume: 36, Pages: 183-202
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Sous le pontificat de Léon XIII, le Saint Siège fut appelé à exercer les fonctions de médiateur entre plusieurs Etats. Le Pape fut même désigné comme arbitre à plusieurs reprises, mais il ne rendit pas d'«arbitrage» au sens juridique du terme. Cette situation s'explique par des difficultés de trois ordres. Il s'agit en premier lieu des difficultés rencontrées par les parties pour se mettre d'accord sur la personne de l'arbitre, comme le montrent l'affaire des îles Carolines qui opposa l'Allemagne à l'Espagne lors de laquelle Léon XIII, pressenti pour être arbitre ne fut choisi que comme médiateur, ou le différend entre la Belgique et le Portugal (1890-1891). L'impossibilité d'obtenir un arbitrage du Pape résulta également de la prudence du Saint Siège, comme le montre le différend entre Haïti et Saint Domingue (1895). Enfin le développement de l'arbitrage du Pape a été gêné par l'hostilité de l'Italie à toute participation du Saint Siège aux négociations internationales. Cette hostilité, qui résultait de la question romaine, s'exprima notamment lors de la médiation des Carolines, et lors de la conférence de La Haye, à laquelle le Pape, qui souhaitait envoyer un représentant, ne put participer. In the pontificate of Leo XIII, the Holy See came to act as a mediator between countries. The Pope was even chosen as an arbitrator in several occasions, but never in a juridical way. The reasons for the impossibility of the Holy See to develop an arbitration role are threefold. First, countries had difficulties in agreing on the name of an arbitrator. For instance, in the Caroline dispute (1885) opposing Germany to Spain, Leo XIII was first considered to be an arbitrator but he was finally only apointed for mediation. Another example deals with the disagreement between Belgium and Portugal (1890-1891). Second, the Holy See always remained very cautious. as during the disagreement between Haiti and Santo Domingo (1895). Third, Italy was hostile to any pontifical participation in international negociations. Due to the roman question, this hostility appeared in several situations, like during the mediation concerning the Carolines or during La Haye conference (1899) take which the Holy See which wanted to send a representative could not to part.
Contains:Enthalten in: Archivum historiae pontificiae