Remarques sur la revue Christianisme social face à la Guerre d'Algérie (1954-1962)
La revue Christianisme social (1896-1971) était l'organe de la Fédération française du Christianisme social, mouvement protestant d'action sociale orienté vers un socialisme chrétien. De 1954 à 1962, elle a vigoureusement pris parti contre la poursuite de la guerre d'Algérie et pour l...
| Main Author: | |
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| Format: | Electronic Article |
| Language: | French |
| Check availability: | HBZ Gateway |
| Fernleihe: | Fernleihe für die Fachinformationsdienste |
| Published: |
Droz
2004
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| In: |
Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 2004, Volume: 150, Pages: 683-702 |
| Online Access: |
Volltext (lizenzpflichtig) |
| Summary: | La revue Christianisme social (1896-1971) était l'organe de la Fédération française du Christianisme social, mouvement protestant d'action sociale orienté vers un socialisme chrétien. De 1954 à 1962, elle a vigoureusement pris parti contre la poursuite de la guerre d'Algérie et pour le rétablissement de la paix au moyen d'une négociation avec le F.L.N. Elle a joué le rôle d'une avant-garde par rapport à l'opinion publique protestante, mais sans oser se transformer en parti de la gauche protestante afin de sauvegarder son unité. Son engagement combinait des motivations fondamentalement morales et spirituelles (refus de la torture pratiquée par la police et l'armée françaises) et une analyse politique attribuant au colonialisme français la responsabilité du conflit. Rejetant le principe révolutionnaire du « la fin justifie les moyens », ses rédacteurs appartenaient aux catégories d'opposants à la guerre que Pierre Vidal-Naquet a qualifiés de « dreyfusards » et de « tiers-mondistes ». Mais une étude historique rétrospective doit constater que l'objectivité de leur vision de la guerre d'Algérie a été en partie biaisée par leur parti-pris. Christianisme social (1896-1971) was the main press organ for the Fédération française du Christianisme social, a protestant social action movement leaning toward Christian socialism. From 1954 to 1962, this magazine strongly condemned the pursuit of the Algerian war and called for establishing peace by negociating with the F.L.N. It played an avant garde role for Protestant public opinion without daring setting itself up as the Protestant left party in order to maintain its' unity. This magazines mission combined basically moral and spiritual motivations (refusing torture practised by the French police and army) and a political analysis placing responsability for the conflict on French colonialism. Having rejected the revolutionary principle "The end justifies the means", its' writers belonged to the war opponents that Pierre Vidal-Naquet has qualified as "dreyfusard" and "tiers-mondistes" (third world militants). A retrospective historical stutdy shows that the objectivity of their perspective on the war was largely influenced by their parti-pris and the premises they held to. Die Zeitschrift Christianisme social erschien von 1896-1971 und war das Organ der « Fédération française du Christianisme social » (Bund der frz. religiösen Sozialisten), einer soziale protestantischen Bewegung mit Ausrichtung auf einem christlichen Sozialismus. Von 1954 bus 1962 hat die Bewegung des « Christianisme Social » energisch gegen die Fortführung des Algerienkriegs Stellung bezogen und sich für die Wiederherstellung des Friedens durch Verhandlungen mit der Unabhängigkeitsbewegung FLN eingesetzt. Dadurch hat sie in der öffentliche Meinung im Protestantismus eine Vorreiterrolle eingenommen, wagte aber nicht, eine protestantische Linkspartei zu werden, um keine Spaltung zu riskieren. Das Engagement der Bewegung des « Christianisme social » begründete sich sowohl ethisch und geistig (Ablehnung der Folterpraxis der französisichen Polizei und Armee) als auch mit einer politischen Analyse, die die Verantwortung für den Konflikt im französischen Kolonialismus sah. Zugleich lehnten die Redakteure der Zeitschrift das revolutionäre Prinzip ab, nach dem der Zweck, die Mittel heiligt. Damit gehörten sie in eine Kategorie von Kriegsgegnern, die Pierre Vidal-Naquet als « Dreyfusianer » oder « Dritte-Welt »-Aktivisten bezeichnet hat. Aber die historische Untersuchung zeigt im Rückblick, dass ihr objektiver Blick auf den Algerienkrieg zum Teil durch ihre Parteinahme getrübt war. |
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| Contains: | Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
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