La querelle des hôpitaux à Nîmes au XVII e siècle

À Nîmes, au XVIIe siècle, coexistent deux hôpitaux rivaux, celui des catholiques et celui des protestants. L'Hôtel-Dieu accueillait normalement des malades, mais aussi des orphelins et des petits enfants pauvres ; les évêques désiraient leur donner une formation professionnelle, et aussi des ru...

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Bibliographic Details
Main Author: Perrier, Jacques (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1997
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1997, Volume: 143, Pages: 165-174
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:À Nîmes, au XVIIe siècle, coexistent deux hôpitaux rivaux, celui des catholiques et celui des protestants. L'Hôtel-Dieu accueillait normalement des malades, mais aussi des orphelins et des petits enfants pauvres ; les évêques désiraient leur donner une formation professionnelle, et aussi des rudiments d'instruction religieuse et profane. En 1664 l'hôpital protestant fut placé sous la direction d'un bureau présidé par l'évêque et composé exclusivement de catholiques. En dépit de la clause de l'édit déclarant les hôpitaux ouverts aux adeptes des deux confessions, le traitement réservé aux calvinistes y devint précaire, des pressions furent exercées sur les enfants de la RPR ou des mourants pour les conduire à abjurer ; et l'on empêcha parfois les pasteurs réformés d'y venir faire leur office. La Révocation régla définitivement le problème par la disparition officielle de l'hérésie. In the XVIIth Century there existed in Nîmes two rival hospitals, the catholic and the protestant. In the general hospital could normally be welcomed the sick as well as orphans and paupers ; the bishops wanted them to receive there not only professional training, but also notions of religious and secular education. In 1664 the protestant hospital was directed by a board presided by the bishop and exclusively composed of catholics. In spite of the clause of the edict declaring hospitals open to the followers of both religions, the treatment reserved there for calvinists, became precarious and pressure was put on the children of the PRR (Pretended Reformed Religion) or on the dying, to make them abjure. Moreover the ministers were sometimes prevented from coming for their service. At the Revocation, the problem was definitively settled by the official disappearance of heresy. Im XVII. Jahrhundert koexistieren in Nîmes zwei rivalisierende Spitäler : das katolische und das protestantische. Das Hôtel-Dieu nahm im allgemeinen kranke Menschen auf, aber auch arme Kinder und Waisen ; die Bischöfe wollten ihnen eine Berufsausbildung geben, sowie die Anfänge einer religiösen und profanen Erziehung. Im Jahre 1664 geriet das protestantische Spital unter die Leitung einer ausschlieβlich katholischen Verwaltung, deren Vorsitzender ein Bischof war. Obwohl die Klausel des Edikts vorschrieb, daβ die Spitäler den Anhängern beider Konfessionen offen stehen sollten, wurden die Kalvinisten immer schlechter behandelt : so geschah es zum Beispiel, daß Kinder oder Sterbende der « sogenannten reformierten Religion » dazu gezwungen wurden, ihrem Glauben abzuschwören. Manchmal wurden reformierte Pfarrer daran gehindert, Gottesdienst im Spital abzuhalten. Durch das offizielle Veschwinden der Ketzerei hat die Revocation diese unangenehme Frage endgültig gelöst.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français