André de Rivaudeau et la Bible

La critique a généralement vu dans le poète et humaniste André de Rivaudeau (1540-1580?) un partisan convaincu de la Réforme, et à juste titre, car à l'analyse son œuvre se révèle pleine de sève protestante. On peut se demander alors pourquoi Rivaudeau aurait abordé le texte biblique dans la Vu...

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Bibliographic Details
Main Author: DiMauro, Damon (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1995
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1995, Volume: 141, Pages: 207-220
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:La critique a généralement vu dans le poète et humaniste André de Rivaudeau (1540-1580?) un partisan convaincu de la Réforme, et à juste titre, car à l'analyse son œuvre se révèle pleine de sève protestante. On peut se demander alors pourquoi Rivaudeau aurait abordé le texte biblique dans la Vulgate latine ou la Septante — comme l'a prétendu l'éminent critique Raymond Lebègue —, et non pas dans les versions en langue vivante du XVIe siècle. Mais il n'en est rien. Nous montrons dans cette étude que Rivaudeau pratiquait les Bibles françaises de Jacques Lefèvre d'Étaples (1530) et de Pierre-Robert Olivétan (1535), lesquelles sont bien plus conformes à ses convictions religieuses. C'est ce que nous confirment les multiples citations qu'il fait aux saintes Écritures dans son ouvrage : Observations sur les doctrines d'Épictète (1566). Par ailleurs, si Rivaudeau recourt à la fois aux deux éditions de Jacques Lefèvre et d'Olivétan, cela ne nous étonne guère, puisqu'il affirme dans ses Observations avoir fait de l'exégèse sur la Bible. Critics have generally acknowledged André de Rivaudeau (1540-1580?) to be an avowed supporter of the Reformation, and rightly so, for his writings reveal themselves upon close inspection to be full of Protestant verve. One has to wonder then why Rivaudeau would have approached the biblical text in the Latin Vulgate or the Septuagint — as the distinguished critic Raymond Lebègue has maintained —, and not in any of the sixteenth-century vernacular versions. However, this is simply not the case. In this study, we show that Rivaudeau availed himself of the French Bibles of Jacques Lefèvre d'Étaples (1530) and Pierre-Robert Olivétan (1535), which are much more consistent with his religious views. This is evidenced by the numerous quotations he makes from Holy Writ in one of his works : Observations sur les doctrines d'Épictète (1566). In addition, if Rivaudeau draws at the same time upon the two editions of Jacques Lefèvre and Olivétan, it comes to us as no surprise, since he claims in his Observations to have tried his hand at biblical exegesis.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français