Un aspect de la controverse antiprotestante : L'Eglise catholique et les sociétés bibliques en France de 1814 à1870

Entre 1814 et 1870, les Sociétés Bibliques, britanniques d'abord puis suisses et françaises après 1830, s'efforcent d'atteindre le public catholique en distribuant la Bible de Sacy. Dès les premières années de la Restauration, le colportage biblique, œuvre exclusive des milieux reviva...

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Bibliographic Details
Main Author: Sacquin, Michèle (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1995
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1995, Volume: 141, Pages: 395-427
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Entre 1814 et 1870, les Sociétés Bibliques, britanniques d'abord puis suisses et françaises après 1830, s'efforcent d'atteindre le public catholique en distribuant la Bible de Sacy. Dès les premières années de la Restauration, le colportage biblique, œuvre exclusive des milieux revivalistes, est l'objet de vives attaques de la part des ténors de l'ultramontanisme, Maistre, Bonald ou Lamennais cependant que les desservants de paroisses se montrent sinon bienveillants du moins hésitants. En 1824, dans l'encyclique Ubi primum Léon XII rappelle les décisions du concile de Trente et condamne sans ambiguité la distribution de la Bible en langue vulgaire par des laïcs non autorisés. Ces interdictions seront renouvellées par ses successeurs. Les mandements épiscopaux sur le même sujet se multiplient. Désormais, les curés ont consigne de rechercher les Bibles achetés par leurs paroissiens aux colporteurs évangéliques et de les brûler. Une active controverse s'engage alors entre protestants et catholiques sur le thème, hérité directement du XVIIe siècle, du libre-accès aux Ecritures. On retrouve des échos de cette polémique, parfois violente, chez des auteurs tels que Jules Vallès, Flora Tristan ou Alphonse Daudet. From 1814 to 1870, the Biblical Societies, British at first, then Swiss and French after 1830, try ro reach the catholic public by selling the old jansenist version by Sylvestre de Sacy. As soon as 1814, the leaders of the ultramontane movement, such as Maistre, Bonald or Lamennais, criticize the biblical peddling organized by the revivalist circles. The local priests however remain, if not willing at least undecided. In 1824, pope Leo XII, in an encyclical letter, recalls the decrees taken by the Council of Trent thus condemning without ambiguity the distribution of the Bible in vernacular language by unauthorised persons. His successors follow his exemple. Bishops multiply their instructions on the same subject. From now on, the curates know they must look for Bibles bought by their parishioners from the evangelical peddlars in order to burn them. An active controversy on the theme, directly inherited from the seventeenth century, of the free access to the Scriptures, bursts out between protestants and catholics. Echoes of this sometimes violent polemic can be found in profane writers such as Jules Vallès, Flora Tristan and Alphonse Daudet.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français