Les protestants du Consistoire de Viane-Lacaune (Tarn) au XIX e siècle

Le Consistoire de Lacaune (Tarn) créé en application des Articles organiques du Concordat comprenait des paroisses : Lacaune (1802), Viane (1802), Lacaze (1831), Berlats (1846), Sénégats (1865), Gijounet (1870) s'administrant elles-mêmes avec Conseil presbytéral et pasteurs parmi lesquels se dé...

Full description

Saved in:  
Bibliographic Details
Main Author: Combes, Jean-Didier (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1981
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1981, Volume: 127, Pages: 79-101
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Le Consistoire de Lacaune (Tarn) créé en application des Articles organiques du Concordat comprenait des paroisses : Lacaune (1802), Viane (1802), Lacaze (1831), Berlats (1846), Sénégats (1865), Gijounet (1870) s'administrant elles-mêmes avec Conseil presbytéral et pasteurs parmi lesquels se détache la figure de Daniel Moziman, pasteur à Lacaune pendant 50 ans. La population protestante, à dominante rurale, majoritaire à Viane, Berlats et Gijounet, ne cessa de diminuer au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle. Les réparations ou les constructions de temples allaient mettre les Conseils presbytéraux dans des situations financières difficiles alors que les dépenses ordinaires étaient largement couvertes par les différentes collectes et la location des chaises. Malgré cela chaque paroisse réussit à créer une ou plusieurs écoles et à se doter d'une Caisse des Pauvres, alimentée par des legs nombreux et importants qui permettaient de soulager la misère sans distinction d'origine religieuse. Les contacts avec les catholiques sont très rares mais les tensions, latentes, se manifestent au moment de l'ouverture des écoles et surtout à l'occasion d'enlèvements d'enfants amenés « ailleurs pour changer de religion ». Après le Synode de 1872 les pasteurs de tendances différentes s'affrontent : la Montagne du Tarn restera un bastion de l'orthodoxie certainement sous l'influence des deux Réveils. Le premier, dès 1834, amène la création de l'Eglise réformée évangélique d'Espérausses (1851-1852), de Vabres (1862) et de Viane (1879). Le second, à partir de 1884 permet à l'Eglise libre de doubler ses effectifs, d'évangéliser par sa « Mission intérieure » et de s'organiser; de plus il facilite la naissance de l'Eglise adventiste du 7e jour. Les rapports entre ces différentes Eglises sont « malheureusement fort tendus » mais une importante concurrence oblige l'Eglise réformée à « se réveiller ». Aujourd'hui à Viane devenu le centre protestant de la vallée se dressent trois temples : Eglise réformée de France, Eglise évangélique libre, Eglise adventiste du Septième Jour. Les trois paroisses sont bien vivantes, leurs rapports bien cordiaux et les paroissiens fidèles à la foi de leurs pères continuent de fréquenter les assemblées.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français