Remarques sur le droit de résistance des Calvinistes français au début du XVII e siècle

Le droit de résistance bien net, découlant de l'obligation mutuelle des « Vindiciae contra tyrannos » (1579), fut vite abandonné par les huguenots après 1584, année où Henri de Bourbon devint l'héritier du trône de France. Alors, les calvinistes ont réactivé leur royalisme et ont professé...

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Bibliographic Details
Main Author: Kretzer, Hartmut (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Droz 1977
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1977, Volume: 123, Pages: 54-75
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Le droit de résistance bien net, découlant de l'obligation mutuelle des « Vindiciae contra tyrannos » (1579), fut vite abandonné par les huguenots après 1584, année où Henri de Bourbon devint l'héritier du trône de France. Alors, les calvinistes ont réactivé leur royalisme et ont professé l'absolutisme, la doctrine du pouvoir divin des rois, marquant le temps de l'Edit de Nantes. Une partie cependant se soulevait jusqu'en 1628. Mais même les pasteurs et avocats révoltés de La Rochelle et de Montauban n'ont plus enseigné la doctrine nette de résistance et ont abandonné l'obligation mutuelle. Quand ils se prononcèrent en faveur des armes, ce ne fut que sous la fiction d'une défense légitime contre le pape et les catholiques fanatiques. The right of the people (or their representatives) to resist a tyrannical king, based on the concept of mutual obligation, appears in the « Vindiciae contra tyrannos » (1579). But since 1584, the year in which Henry of Navarre became heir to the French throne, the theory of the divine right of kings was revived and restored. Royalism is especially apparent in the period in which the Edict of Nantes was valid. Although, until 1628, huguenots offered armed resistance to the king, even the rebelling pastors and lawyers of La Rochelle and Montauban had no longer a clearly perceived theory of the right of resistance. They had abandoned the concept of mutual obligation and conceived their fight simply as self-defense against the pope and the fanatical catholics. Kannten die calvinistischen « Vindiciae contra tyrannos » (1579) ein aus der mutua obligatio ableitbares Widerstandsrecht des Volkes (der Magistrate) gegen einen tyrannischen König, so lässt sich seit 1584, dem Jahre der Thronanwartschaft Heinrichs v. Navarra, eine Reaktivierung der absolutistischen Staatslehre nachweisen. Dieser Royalismus kennzeichnet erst recht die Zeit des Edikts von Nantes. Wenn sich auch bis 1628 Teile der Hugenotten gegen den frz. Kg. erhoben, so formulierten selbst die aufständischen Pastoren und Advokaten von La Rochelle und Montauban kein klares Widerstandsrecht mehr und hatten die mutua obligatio aufgegeben. Sie verteidigten die Waffenaufnahme nur mit der Begründung, es handle sich um Notwehr gegen den Papst und die fanatisierten Katholiken.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français