Michelet, la Réforme et les réformés (Première partie)
Michelet admira et aima Luther. Il fît du Réformateur l'un des héros de sa « légende des siècles ». Mais il eut beaucoup de peine à comprendre sa théologie, qui ne cessa pourtant de le fasciner. En 1835, il se contenta de publier, à la gloire de l'homme, les Mémoires de Luther, recueil de...
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Format: | Electronic Article |
Language: | French |
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Published: |
Droz
1977
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In: |
Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1977, Volume: 123, Pages: 204-217 |
Online Access: |
Volltext (lizenzpflichtig) |
Summary: | Michelet admira et aima Luther. Il fît du Réformateur l'un des héros de sa « légende des siècles ». Mais il eut beaucoup de peine à comprendre sa théologie, qui ne cessa pourtant de le fasciner. En 1835, il se contenta de publier, à la gloire de l'homme, les Mémoires de Luther, recueil de « Propos de table », de lettres et de discours, qui composait une intelligente biographie. Mais il ne sut résoudre l'énigme que posait à son humanisme prométhéen, le pouvoir libérateur de la prédication du, salut par la grâce (et non par les œuvres seules). Elle l'embarrassa beaucoup moins quand il écrivit, à partir de 1854, l'histoire du XVIe siècle, après avoir découvert, comme historien de la Révolution française, que la pure et simple revendication de la Justice aboutissait au terrorisme d'Etat. Il sut alors trouver des accents luthériens, bien qu'il demeurât incrédule, pour célébrer dans l'œuvre du Réformateur une résurrection de la joie, de l'amour et de l'espérance. |
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Contains: | Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
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