La déportation à Perpignan (1702-1709)

Les comptes de l'Extraordinaire des guerres et quelques pièces justificatives qui se trouvent aux Archives départementales des Pyrénées-Orientales donnent l'occasion d'analyser d'un point de vue comptable les incidences budgétaires de la détention à Perpignan de « fanatiques » tr...

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Bibliographic Details
Main Author: de Falguerolles, G.-E. (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1974
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1974, Volume: 120, Pages: 199-228
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:Les comptes de l'Extraordinaire des guerres et quelques pièces justificatives qui se trouvent aux Archives départementales des Pyrénées-Orientales donnent l'occasion d'analyser d'un point de vue comptable les incidences budgétaires de la détention à Perpignan de « fanatiques » transférés de Languedoc pendant la révolte en Cévennes. Des états de frais de débarquements ou d'escorte, des réparations à des bâtiments affectés à la détention, des achats d'ustensiles, des dépenses d'enlèvement d'ordures, des fragments de statistique concernant certains déportés mis au Castillet ou transférés à Carcassonne fournissent des indications précises mais incomplètes. La comparaison sur un graphique de courbes construites sur des éléments comptables (effectifs du personnel de service, variations de la fourniture de literie, paiement des subsistances) démontre l'écart considérable qui sépare le fait comptable de détails concrets. La réalité historique demeure obscure malgré l'abondance de chiffres précis; il semble acquis que la déportation de populations civiles commencée en 1703 n'a pas paru en 1704 un moyen efficace pour rétablir la paix en Cévennes mais que le développement et le maintien de 1704 à 1709 d'une rubrique comptable au titre de la subsistance des « fanatiques » a permis localement de dégager un boni important sur l'Extraordinaire des guerres. L'examen minutieux de cette comptabilité révèle certains aspects de diverses formes de détention en usage à la fin du règne de Louis XIV. La permanence de la présence de protestants dans le négoce à Perpignan, avant comme après 1685, est hors de doute mais il reste à en chercher la trace dans des archives économiques qui pourraient révéler de quelle manière ont été utilisées des sources de crédit pour venir en aide aux déportés. The Royal Supplementary Wartime Budgets and a few invoices that are kept in the archives of the Department of « Pyrénées-Orientales » allow an analysis of a statistical nature of the cost of the internment of the « fanatics » in the military establishements at Perpignan. These prisoners were transfered from the Languedoc during the revolt in the Cevennes. Statements of costs of unloading and escorting, of repairs to buildings used for detention, of the purchase of utensils, of expenditure for the removal of excrement, parts of the numerial counts of some of the displaced detainees in Fort Castillet or of those transfered to the Towers of Carcassonne provide precise but incomplete information. The result of comparing the curves of graphs procured from the analysis of public ledgers (i. e. numbers of servants involved, variation in the amount of bedding provided, payments for subsistance) shows a marked difference between alleged statements of the accounts and details gleaned from other reliable sources. The historical truth remains obscure despite the profusion of statistical materials : it seems that the removal of civilians, begun in 1703, did not provide satisfactory means of restoring peace in the Cevennes by 1704. The progressive enlargement however and continuing demand for a budgetary provision for the subsistence of « fanatics » from 1704 to 1709 allowed the local authority to retain an important bonus from the Royal Supplemantary War Fund. Careful examination of these accounts indicates various forms of detention used towards the end of the reign of Louis XIV. There is no doubt of the existence of protestant belief in the commercial community at Perpignan, before and after 1685, but further search in the economic archives might provide evidence of the different ways sources of credit were used in the attempt to help the victims of internment.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français