Les caractères particuliers revêtus par la Guerre des Camisards en Vaunage et dans le Bas-Pays

On parle souvent de la guerre des Camisards comme d'un fait cévenol. En réalité, l'action des révoltés s'étendit également sur les plaines et les collines qui vont du grand Rhône au Vidourle et jusqu'à la mer. Ce territoire relevait de l'action de Cavalier qui y consacra une...

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Bibliographic Details
Main Author: Rabinel, Aimé-Daniel (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Droz 1973
In: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1973, Volume: 119, Pages: 209-248
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Description
Summary:On parle souvent de la guerre des Camisards comme d'un fait cévenol. En réalité, l'action des révoltés s'étendit également sur les plaines et les collines qui vont du grand Rhône au Vidourle et jusqu'à la mer. Ce territoire relevait de l'action de Cavalier qui y consacra une grande partie de son activité. Le jeune chef s'y trouvait dans un pays presque entièrement protestant, dont la population le soutenait. Les hommes se joignaient à sa troupe dans les actions importantes, et les populations l'approvisionnaient largement. Des documents peu exploités jusqu'ici (manuscrit de Calvisson et lettres du maréchal de Montrevel, mis à la tête des forces royales) sont utilisés dans l'article. Les révoltés opéraient en formations massives de cinq cents hommes et plus, ou se dispersaient dans la plaine en petits détachements. Ils enlevaient les courriers que l'autorité fut dans la nécessité de faire encadrer par des détachements absorbant ainsi la plus grande partie de la cavalerie dont elle disposait. Les Camisards s'infiltraient dans les faubourgs de Nîmes et jusqu'à Beaucaire. Des détachements commandés par Abdias Maurel, dit Catinat, ancien garde de taureaux et de chevaux, parcouraient la plaine littorale jusqu'en Camargue où ils enlevaient les chevaux. Le gouvernement paraît avoir modéré ses représailles, surtout vers la fin du conflit (fin 1703, premiers mois de 1704) dans cette région fertile, dans l'intérêt de la prospérité générale et des finances publiques. The Camisard rebellion is often spoken of, as a regional affair in the Cevennes mountains. In fact, the rebels' activity also extended over the plains and hills that lie from the Grand Rhône to Vidourle and down to the sea. Cavalier devoted much of his activity to this country, which came under his sway. The young leader found himself in an almost entirely Protestant country, whose inhabitants were his supporters. In military actions of some importance, the men fought whith his bands, and the people supplied him generously with provisions. The article draws up documents previously little used (Calvisson's manuscript and letters of Marshal of Montrevel, the commander of the royal forces). The rebels either operated in very large contingents of five hundred or more men, or scattered in small detachments on the plain. They took the messengers prisoner, and the authorities happened to be then, forced to have them escorted, thus taking up the majority of the cavalry, consisting of dragoons. The Camisards infiltrated into the suburbs of Nîmes and as far as Beaucaire. Detachments commanded by Abdias Maurel, nicknamed Catinat, a former horse and bull keeper, ranged over the coastal plain. The administration seems to have lessened the harshness of the reprisais in this plentiful région, especially towards the end of the conflit (late 1703 - carly 1704), in tihe interest of général prosperity and public finances.
Contains:Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français