L'Amiral de Coligny dans ses domaines
Amiral, Coligny a reçu beaucoup de navigateurs et de voyageurs à Châtillon-sur-Loing. Ce qu'on sait de ce bourg à l'époque permet de reconstituer ce que voyaient ces visiteurs, notamment le château dont une partie du mobilier a disparu pendant les guerres de Religion, mais dont la structur...
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Format: | Electronic Article |
Language: | French |
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Published: |
1972
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In: |
Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
Year: 1972, Volume: 118, Pages: 573-589 |
Online Access: |
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Summary: | Amiral, Coligny a reçu beaucoup de navigateurs et de voyageurs à Châtillon-sur-Loing. Ce qu'on sait de ce bourg à l'époque permet de reconstituer ce que voyaient ces visiteurs, notamment le château dont une partie du mobilier a disparu pendant les guerres de Religion, mais dont la structure n'a été dénaturée que beaucoup plus tard. En particulier, si le châtelain était un des piliers du protestantisme français, le bourg, de quelque 2 000 habitants, ne comptait guère que 250 à 300 Huguenots, pour moitié des membres de l'administration seigneuriale et leurs familles. D'où les deux points de réunion : l'Enfer et le Paradis. A en juger par les faits locaux, Coligny a eu des hésitations. Il revient à une administration catholique après le décès de sa mère et, durant toute sa vie, est obligé de tenir compte de la foi de la grande majorité de ses sujets. Au moins jusqu'en 1567 son trésorier est un chanoine local. Tous les incidents sont imputables à des éléments tiers, venus de l'extérieur; et si ces éléments sont protestants, l'Amiral sévit contre eux (même son frère Andelot reçoit une sorte de sanction). Vu de Châtillon, Coligny est un arboriculteur, un expert en bois et non un noble chasseur aimant pratiquer le cheval. Nobiliairement il est très traditionnel : un homme du XVe siècle vivant au XVIe; son rituel religieux quotidien est le même que celui de ses grands parents vivant sous Louis XI. Il est notamment très attaché à ses vassaux, ses commensaux, et il semble bien que ce soit l'un d'eux, Philippe du Pont de Corquilleroy, bien plus que sa mère, qui ait préparé son passage à la Réforme. Corquilleroy, en relations avec Genève dès 1550, beau-père de François II Estienne, finira comme pasteur. L'Amiral est surtout un homme de bureau, long à franchir un pas (il n'agit qu'après le massacre de Sens, non après celui de Wassy) s'il le juge risqué. Spirituellemeent et par son genre de vie c'est le petit noble, pater familias médiéval pour ses gens, passé à la Réforme avec son style qu'il ne renie pas. |
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Contains: | Enthalten in: Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme Français
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