La tonte funèbre des équidés ou le chagrin d’Alexandre. Origines et interprétations d’une pratique de deuil
Un rite de deuil particulier et rarement attesté dans les sources classiques consiste à raser la crinière des chevaux et parfois des mulets à la mort d’un haut personnage. Cette pratique apparaît notamment parmi les mesures du deuil décrété par Alexandre à la mort d’Héphaistion en 324, ce qui a été...
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Format: | Electronic Article |
Language: | French |
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Published: |
[2020]
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In: |
Kernos
Year: 2020, Issue: 33, Pages: 157-185 |
Standardized Subjects / Keyword chains: | B
Hephaistion, Pellaeus -324 BC
/ Grief
/ Ritual
/ Funeral
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IxTheo Classification: | AG Religious life; material religion BE Greco-Roman religions |
Online Access: |
Volltext (doi) Volltext (kostenfrei) |
Summary: | Un rite de deuil particulier et rarement attesté dans les sources classiques consiste à raser la crinière des chevaux et parfois des mulets à la mort d’un haut personnage. Cette pratique apparaît notamment parmi les mesures du deuil décrété par Alexandre à la mort d’Héphaistion en 324, ce qui a été versé par les Anciens — et souvent par les Modernes à leur suite — à la liste des comportements excessifs et barbares du conquérant macédonien à la fin de son règne. Une enquête sur les origines de ce rite montre que ce dernier constitue un bel exemple des transferts culturels du ve siècle entre les Perses et les Grecs, avec une réception favorable en Thessalie et une perception plus mitigée en Grèce du sud. Cette pratique offre un éclairage sur ce que les Grecs appelaient un mega penthos (grand deuil / deuil public) et sur l’utilisation politique qu’Alexandre a essayé d’en faire en 324. |
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Contains: | Enthalten in: Kernos
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Persistent identifiers: | DOI: 10.4000/kernos.3456 |