Deux nouvelles interprétations du fr. 31 pour une Sappho « anthropologiquement correcte »
Plutôt qu’aux « symptômes » de Sappho », on s’intéressera, pour une fois, à l’état d’âme de l’homme « égal aux dieux ». Qui est-il ? Pourquoi est-il là, assis près de la belle et, surtout, comment interpréter sa proximité avec le divin à l’aune d’un système religieux si différent du nôtre ? Cet arti...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Electronic Article |
Language: | French |
Check availability: | HBZ Gateway |
Interlibrary Loan: | Interlibrary Loan for the Fachinformationsdienste (Specialized Information Services in Germany) |
Published: |
[2020]
|
In: |
Kernos
Year: 2020, Issue: 33, Pages: 33-61 |
Standardized Subjects / Keyword chains: | B
Sappho ca. 7 BC./6. Jh.
|
IxTheo Classification: | BE Greco-Roman religions |
Online Access: |
Volltext (doi) Volltext (kostenfrei) |
Summary: | Plutôt qu’aux « symptômes » de Sappho », on s’intéressera, pour une fois, à l’état d’âme de l’homme « égal aux dieux ». Qui est-il ? Pourquoi est-il là, assis près de la belle et, surtout, comment interpréter sa proximité avec le divin à l’aune d’un système religieux si différent du nôtre ? Cet article vise à montrer que la comparaison avec les dieux ne fait pas de l’homme du fr. 31 un bienheureux, mais qu’elle lui attribue plutôt la fougue d’un Achille « égal aux dieux ». Ou bien on peut considérer que l’expression isos theoisi ait résonné en écho avec celles par lesquelles l’aède glorifiait les héros prêts à mourir ; dans ce cas, on pourrait y déceler de l’ironie, la volonté d’annoncer d’emblée que le rival de Sappho ne gardera pas la belle près de lui, qu’il perdra le « combat érotique » engagé. Une interprétation n’exclut pas l’autre ; les deux permettent de considérer que le plus célèbre poème d’amour de l’Antiquité n’était pas le cri de douleur d’une femme au bord du suicide. |
---|---|
Contains: | Enthalten in: Kernos
|
Persistent identifiers: | DOI: 10.4000/kernos.3411 |