Arnobe « le Jeune »: esquisse d’une biographie et d’un portrait intellectuel

Arnobe était originaire, très probablement, de la Maurétanie Césarienne. Fuyant les Vandales, ce seruus Christi et catholicus doctor, comme il se définissait lui-même, s’est installé à Rome, où il a trouvé une position en tant que guide spirituel des aristocrates chrétiens pieux. Durant les dernière...

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Published in:Revue d'études augustiniennes et patristiques
Main Author: Villegas Marín, Raúl 1977- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Institution [2020]
In: Revue d'études augustiniennes et patristiques
Online Access: Volltext (Verlag)
Volltext (doi)
Description
Summary:Arnobe était originaire, très probablement, de la Maurétanie Césarienne. Fuyant les Vandales, ce seruus Christi et catholicus doctor, comme il se définissait lui-même, s’est installé à Rome, où il a trouvé une position en tant que guide spirituel des aristocrates chrétiens pieux. Durant les dernières années de Célestin Ier (422-432), et vraisemblablement aussi sous Sixte III (432-440), il a entretenu d’étroites relations avec la hiérarchie ecclésiastique romaine : quelques passages de ses œuvres visent à justifier la politique antinovatianiste déployée par Célestin et la mainmise catholique sur les églises possédées à Rome par les montanistes. Cependant, les relations privilégiées d’Arnobe avec les milieux ecclésiastiques romains ont cessé d’exister avec le renouveau des controverses sur la grâce à Rome vers la fin du pontificat de Sixte III et le début de celui de Léon Ier (440-461) : au cours de ces controverses, Arnobe a fait l’objet d’accusations d’hérésie « pélagienne », ce qui a nui à son image comme catholicus doctor auprès de ses contemporains et de la postérité, comme en témoigne le Décret Pseudo-Gélasien.
Arnobius came most probably from the province Mauretania Caesariensis, from which he moved to Rome fleeing from the Vandals. In the Vrbs this seruus Christi and Catholicus doctor - as he styled himself in his works - found his place as the spiritual advisor of pious Christian aristocrats. By the last years of Pope Celestine’s pontificate (422-432) - and quite probably under Sixtus III (432-440) too -, Arnobius was very well connected with the Roman ecclesiastical milieus. Indeed some sections of his works seek to justify Pope Celestine’s anti-Novatian campaign as well as the Catholic expropriation of Roman Montanist churches. Yet Arnobius’ relationship with the Roman Catholic hierarchy deteriorated towards the last years of Sixtus III and the beginning of the pontificate of Leo the Great (440-461). This was due to the resurfacing in Rome of controversies on grace, in the course of which Arnobius came to be accused of heresy (“Pelagianism”). These accusations damaged his reputation as Catholicus doctor among his contemporaries and for posterity - as attested by the so-called Decretum Gelasianum.
ISSN:2428-3606
Contains:Enthalten in: Revue d'études augustiniennes et patristiques
Persistent identifiers:DOI: 10.1484/J.REA.5.122735