Religion, war and the institutional dilemma: a sociological interpretation

En dépit du précepte universellement admis d'amour et de fraternité et malgré l'interdiction de tuer, la religion institutionnelle (c'est-à-dire l'Eglise) a toujours réussi à rationaliser et à soutenir la guerre auprès de sa communauté nationale. Cette disparité entre les normes...

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Main Author: Fuse, Toyomasa (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
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Published: Sage [1968]
In: Social compass
Year: 1968, Volume: 15, Issue: 4, Pages: 367-382
Online Access: Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Summary:En dépit du précepte universellement admis d'amour et de fraternité et malgré l'interdiction de tuer, la religion institutionnelle (c'est-à-dire l'Eglise) a toujours réussi à rationaliser et à soutenir la guerre auprès de sa communauté nationale. Cette disparité entre les normes religieuses et la pratique a toujours constitué une source de tension pour les idéalistes et suscité l'intérêt de ceux qui étudient la religion.En analysant les attitudes religieuses vis-à-vis de la guerre on découvre le lien qui existe entre la religion et le système socio-politique. En effet l'attitude de l'Eglise face à ce problème constitue une des preuves les plus évidentes qui puisse être apportée à la thèse selon laquelle l'Eglise en tant qu'institution sociale fait partie intégrante de la société et n'est pas en dehors d'elle. Pour ce motif, nous voudrions examiner ici les problèmes suivants:1. quelles sont les bases théoriques sur lesquelles s'appuient l'attitude et le comportement non-pacifiste des églises institutionnalisées;2. quelles sont les données susceptibles d'étayer l'hypothèse principale de ce document, à savoir que l'Eglise en tant qu'institution sociale réfléchit et en même temps soutient les valeurs et la praxis de la société, ce qui fait qu'elle fonctionne davantage comme agent con servateur que comme agent de changement social.Ces postulats trouvent de solides appuis dans quatre études empiriques qui ont été faites indépendamment les unes des autres. et dont la réalisation s'étage sur un laps de quinze années. La première fournit des données qui confirment pleinement l'assertion selon laquelle l'opposition à la guerre est plus f orte dans les sectes que dans les églises. La seconde étude soutient la thèse selon laquelle l'Eglise en nommant des aumôniers mili taires resoud ce conflit de valeurs en faveur de la société, en soutenant les valeurs et les objectifs du système socio-politique de la guerre. La troisième étude donne une base empirique au postulat selon lequel l'Eglise est accommodante en ce domaine, sa position sur les questions sociales dépendant davantage de l'attitude et des valeurs de ses membres que de ses propres valeurs religieuses. La dernière étude enfin met en lumière la thèse selon laquelle l'Eglise est essentiellement une force conservatrice qui cantonne son radicalisme dans son ministère auprès des étudiants. En définitive l'Eglise est davantage un agent conservateur qu'un agent de changement social.
ISSN:1461-7404
Contains:Enthalten in: Social compass
Persistent identifiers:DOI: 10.1177/003776866801500402