Judaism and Secularization
Pour étudier les relations entre judaisme et « cité séculière », il faut se placer dans une double perspective. La première est l'interprétation théologique de l'histoire du peuple juif. Elle a des incidences importantes sur les conceptions du temps et de l'espace. Tout le peuple est...
Authors: | ; |
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Format: | Electronic Article |
Language: | English |
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Published: |
Sage
[1971]
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In: |
Social compass
Year: 1971, Volume: 18, Issue: 3, Pages: 399-412 |
Online Access: |
Volltext (Resolving-System) Volltext (doi) |
Summary: | Pour étudier les relations entre judaisme et « cité séculière », il faut se placer dans une double perspective. La première est l'interprétation théologique de l'histoire du peuple juif. Elle a des incidences importantes sur les conceptions du temps et de l'espace. Tout le peuple est engagé au service d'une idée im personnelle et il ne s'érige pas en absolu. Le judaisme re connaissant Dieu pour seul souverain est essentiellement une « sacralisation » du monde. Ce monde a une réalité tem porelle. Il est temps et histoire.Le judaïsme est aussi une « sacralisation » du temps, car c'est celle de la rédemption active. C'est quand le peuple suc comba à la tentative du veau d'or qu'il reçut l'ordre d'édifier un tabernacle, symbole de la sainteté de l'espace.Le judaisme est « sacralisation de l'histoire ». Les événe ments célébrés ne sont pas de simples anniversaires récurrents, mais des étapes dans une maturation et une progression dans l'alliance entre le Créateur et la créature. Dans une telle pers pective, le monde est un chantier où Dieu et l'homme ceuvrent ensemble.La deuxième perspective est celle du judaïsme comme com munauté historique et sociologique. Trois forces jouent dans le sens d'une sécularisation. D'abord le ghetto, comme évasion et refus de confrontation avec le siècle, c'est-à-dire le refus de coopérer avec Dieu dans la transformation du monde pour hâter l'avènement du Royaume. Ce ghetto signifie, d'une part, le désintérêt du reste de l'humanité et, d'autre part, l'absolu tisation du particularisme.Ensuite l'intégration dans la société globale est force de sé cularisation, car elle signifie la perte de la relation dialectique entre judaïsme et monde (non-coincidence).Emancipation et assimilation renforcent la sécularisation, et cela aboutit à la confessionnalisation du judaïsme (réduit à une religion). Le phénomène d'urbanisation joue très fort sur cette forme de sécularisation.Enfin, le nationalisme est aussi une forme de sécularisation. Il s'est produit dans l'histoire par la royauté « pour être comme toutes les nations ». Aujourd'hui il prend aussi la forme du sionisme politique, malgré les avertissements de théoriciens sionistes, tels A. Haarn et M. Buber. La seule façon pour l'Etat d'Israël de ne pas devenir un ghetto hissé au niveau de la modernité est de dépasser la dialectique du politique et du spirituel. |
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ISSN: | 1461-7404 |
Contains: | Enthalten in: Social compass
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Persistent identifiers: | DOI: 10.1177/003776867101800305 |