Jewish Christianity in Late Antique Aksum and Ḥimyar? A Reassessment of the Evidence and a New Proposal

La question hautement débattue des « influences juives » sur le christianisme éthiopien est ici réexaminée à la lumière des témoignages archéologiques, épigraphiques, littéraires et linguistiques d’époque aksoumite. En l’absence de tout indice qui démontrerait l’existence de communautés judéennes or...

Full description

Saved in:  
Bibliographic Details
Published in:Judaïsme ancien
Main Author: Piovanelli, Pierluigi 1961- (Author)
Format: Electronic Article
Language:English
Check availability: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
Drawer...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Brepols [2018]
In: Judaïsme ancien
Online Access: Volltext (Resolving-System)
Volltext (doi)
Description
Summary:La question hautement débattue des « influences juives » sur le christianisme éthiopien est ici réexaminée à la lumière des témoignages archéologiques, épigraphiques, littéraires et linguistiques d’époque aksoumite. En l’absence de tout indice qui démontrerait l’existence de communautés judéennes organisées sur le territoire aksoumite, des contacts commerciaux et culturels avec le judaïsme syro-palestinien peuvent suffire pour expliquer la présence de quelques emprunts lexicaux d’origine judéo-araméenne dans le lexique du Gǝʿǝz aksoumite. La situation est complétement différente de l’autre côté de la mer Rouge, où la présence de communautés judéennes est attestée depuis au moins le iie siècle de notre ère, et la judaïsation progressive des élites ḥimyarites, depuis le dernier quart du ive siècle, est bien documentée dans les sources épigraphiques. Au lendemain de la victoire, en 525, du roi aksoumite Kaleb / Ǝllä Aṣbǝḥa sur son adversaire ḥimyarite Yūsuf ʾAsʾar Yathʾar, les invocations trinitaires contenues dans une inscription du nouveau souverain ḥimyarite Sumūyafaʿ Ašwaʿ, mis sur le trône par Kaleb, témoignent d’une politique nouvelle de christianisation du pays. Toutefois, après avoir assumé directement le pouvoir en Arabie du Sud, le général aksoumite Abraha semble adopter une forme de christianisme plus conciliante vis-à-vis de ses sujets ḥimyarites judaïsés et/ou judaïsants. Une telle initiative, mettant peut-être en valeur les racines israélites du christianisme et des institutions chrétiennes, finit par être appliquée à Aksoum aussi, dans le dernier quart du vie siècle. Avec le concours de beaucoup d’autres facteurs, à la fois historiques et culturels, cela contribuera à la mise en place, à terme, du christianisme judaïsant typiquement éthiopien.
ISSN:2507-0339
Contains:Enthalten in: Judaïsme ancien
Persistent identifiers:DOI: 10.1484/J.JAAJ.5.116611