Privation, parasite et perversion de la volonté: Une étude ontologique et psychologique de la doctrine augustinienne du mal

Augustin est bien connu comme défenseur d’une « théorie privative » du mal. On peut lire, par exemple, dans les Confessions que « le mal n’est que la privation du bien, à la limite du pur néant ». Le problème, cependant, avec les théories privatives du mal est qu’elles ne nous offrent pas, généralem...

Full description

Saved in:  
Bibliographic Details
Main Author: O’Neill, Seamus (Author)
Format: Electronic/Print Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
Journals Online & Print:
Drawer...
Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Univ. [2017]
In: Laval théologique et philosophique
Year: 2017, Volume: 73, Issue: 1, Pages: 31-52
Standardized Subjects / Keyword chains:B Augustinus, Aurelius, Saint 354-430 / Evil
IxTheo Classification:KAB Church history 30-500; early Christianity
NBE Anthropology
Online Access: Presumably Free Access
Volltext (doi)
Description
Summary:Augustin est bien connu comme défenseur d’une « théorie privative » du mal. On peut lire, par exemple, dans les Confessions que « le mal n’est que la privation du bien, à la limite du pur néant ». Le problème, cependant, avec les théories privatives du mal est qu’elles ne nous offrent pas, généralement, une explication robuste ni de l’activité du mal, ni de son pouvoir à causer des effets bien réels ; effets desquels l’expérience demande, malgré tout, une explication rationnelle. Or, selon Augustin, la privation seule ne permet pas de rendre compte de toutes les manifestations du mal. L’explication privative du mal est, certes, la plus étudiée par la littérature ; mais elle ne constitue qu’une partie du tableau. Cet article veut souligner quatre moments de l’explication du mal qu’Augustin propose : le mal comme privation ; le mal comme parasite par rapport à l’être ; le mal comme perversion de la volonté ; et finalement, le mal comme conflit d’intérêts. Chacun de ces moments éclaire un type de mal, mais aucun ne permet à lui seul de rendre compte du problème. Pris ensemble, cependant, et gardant leurs différences respectives à l’esprit, la réponse d’Augustin à la question du mal se révèle beaucoup plus sophistiquée et exhaustive qu’on ne voudrait souvent l’admettre lorsqu’on se limite uniquement à la théorie de la privation.
Augustine is well-known for advocating a ‘privation theory’ of evil. In Confessions, he writes that “evil has no existence except as a privation of good, down to that level which is altogether without being.” The problem with privation theories of evil generally is that they do not provide a robust enough account of the activity and power of evil to cause the very real effects for which experience demands a rational explanation. For Augustine, however, privation alone does not fully account for evil in all of its manifestations. The privation account of evil receives much scholarly treatment, but it is only part of the complete Augustinian picture. This paper outlines four accounts of evil in Augustine : evil as privation, as parasitic on being, as perversion of the will, and as conflict of interest. Each deals with a kind of evil, but none alone provides a complete account. Taken together, however, with their differences in mind, Augustine’s explanation of evil is shown to be much more sophisticated and comprehensive than is often recognised when one limits one’s understanding of Augustine’s conception of evil to the privation theory alone.
ISSN:0023-9054
Contains:Enthalten in: Laval théologique et philosophique
Persistent identifiers:DOI: 10.7202/1041632ar