Animalité, violence, péché: méditation sur l'impropre de l'homme

À distance d’une vision essentialiste qui cherche à spécifier une nature humaine en la différenciant ontologiquement d’une nature animale, on propose de considérer l’animalité de l’homme comme l’expression d’un refus typiquement humain de se tenir dans l’humanité devant Dieu et autrui. La catégorie...

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Bibliographic Details
Subtitles:Mini-dossier: animalité de l'humain
Main Author: Antier, Guilhen 1980- (Author)
Format: Electronic/Print Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Fac. [2015]
In: Théologiques
Year: 2014, Volume: 22, Issue: 1, Pages: 161-188
IxTheo Classification:AE Psychology of religion
HB Old Testament
NBD Doctrine of Creation
NBE Anthropology
Online Access: Volltext (doi)
Description
Summary:À distance d’une vision essentialiste qui cherche à spécifier une nature humaine en la différenciant ontologiquement d’une nature animale, on propose de considérer l’animalité de l’homme comme l’expression d’un refus typiquement humain de se tenir dans l’humanité devant Dieu et autrui. La catégorie d’animalité est réinterprétée à partir du concept théologique de péché, en lien avec la théorisation psychanalytique de la violence. À partir d’une lecture croisée de Freud, de la Genèse (Gn 2–3 ; 4) et de Paul (Rm 7), il devient possible de penser le rapport conflictuel de l’humain à lui-même comme la garantie paradoxale de son irréductibilité à toute définition. Et si le propre de l’homme était précisément d’être impropre?
Far from an essentialist vision that seeks to specify human nature as ontologically differing from an animal nature, it is here proposed to consider the animality of man as the expression of a typical human refusal to stand in humanity in front of God and others. The category of animality is reinterpreted from the theological concept of sin in connection with the psychoanalytic theorization of violence. From a cross-reading of Freud, Genesis (Gen 2–3 ; 4) and Paul (Rom 7), it becomes possible to think the conflictual relationship of the human to himself as the paradoxical guarantee of his irreducibility to any definition of humanity. What if the conformity of man was precisely to be found in his unconformity?
ISSN:1188-7109
Contains:Enthalten in: Théologiques
Persistent identifiers:DOI: 10.7202/1033100ar