L' identité du social et du religieux selon René Girard

Selon Girard, la société repose sur un «mécanisme» d'expulsion d'une victime arbitraire. Cette hypothèse permet de rendre compte — d'après lui — non seulement du religieux primitif (avec ses interdits et ses rites) mais aussi de toute la culture humaine (et notamment des systèmes juri...

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Bibliographic Details
Main Author: Troisfontaines, Claude 1938- (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
Check availability: HBZ Gateway
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Fernleihe:Fernleihe für die Fachinformationsdienste
Published: Peeters 1980
In: Revue philosophique de Louvain
Year: 1980, Volume: 78, Issue: 37, Pages: 71-90
Online Access: Volltext (lizenzpflichtig)
Parallel Edition:Non-electronic
Description
Summary:Selon Girard, la société repose sur un «mécanisme» d'expulsion d'une victime arbitraire. Cette hypothèse permet de rendre compte — d'après lui — non seulement du religieux primitif (avec ses interdits et ses rites) mais aussi de toute la culture humaine (et notamment des systèmes juridique et politique). Seul le texte judéo-chrétien mettrait radicalement en question ce qui est au fondement de l'ordre social, à savoir le «sacrifice». On peut cependant se demander si l'identification que Girard opère entre le social et le religieux ne procède pas d'un principe très massif — qui est qu'une utilisation même restreinte de la violence ne change rien à la violence originaire — et si l'hypothèse ainsi présentée n'écrase pas les différences que l'auteur lui-même met en évidence lorsqu'il décrit les diverses institutions sociales. According to Girard, society is based on a «mecanism» of expulsion of an arbitrary victim. This hypothesis enables one to give an account — in his view — not only of the primitive religious phenomenon (with its prohibitions and its rites), but also of all human culture (and particularly of legal and political systems). Only the Judaeo-Christian text radically questions that which is at the base of the social order, namely the «sacrifice». However, one may wonder whether the identification brought about by Girard between the social and the religious phenomenon does not proceed from a very crushing principle — which is that even a restrained use of violence does nothing to change original violence — and whether the hypothesis presented in this way does not destroy the differences which the author himself brings out when he describes the various social institutions.
ISSN:1783-1768
Contains:Enthalten in: Revue philosophique de Louvain