La formation sacerdotale en France au XIXe

La formation sacerdotale dans l'Église catholique en France au XIXe siècle s'appuie sur un environnement matériel, une structuration du temps et de l'espace, une vie collectivisée dans les séminaires. Elle fait incorporer des habitudes constituant une habitude, le tropos sacerdotal, q...

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Published in:Archives de sciences sociales des religions
Main Author: Airiau, Paul (Author)
Format: Electronic Article
Language:French
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Published: Ed. de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales 2006
In: Archives de sciences sociales des religions
Year: 2006, Volume: 133, Pages: 27-44
Further subjects:B formation sacerdotale
B Prêtre
B Église catholique
B France
B XIXe siècle
Online Access: Presumably Free Access
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Description
Summary:La formation sacerdotale dans l'Église catholique en France au XIXe siècle s'appuie sur un environnement matériel, une structuration du temps et de l'espace, une vie collectivisée dans les séminaires. Elle fait incorporer des habitudes constituant une habitude, le tropos sacerdotal, qui est l'être propre du prêtre. Elle donne ainsi une identité à un clergé d'origine rurale et paysanne, et assure une forme d'ascension sociale par l'acquisition d'une civilisation des mœurs pratiquée par les élites. Ce modèle est remis en cause à partir des années 1860-1880, notamment dans les congrégations. Le prêtre doit en effet s'inscrire dans une société suscitant des habitudes quotidiennes inédites, pour lesquelles il n'est pas de modèle. De plus, le « mouvement catholique » suppose une proximité plus grande avec les habitudes communes, afin d'agir efficacement. L'identité sacerdotale est ainsi bouleversée à la fin du XIXe siècle, alors que surgit la laïcisation républicaine et la crise moderniste.La formation sacerdotale dans l'Église catholique en France au XIXe siècle s'appuie sur un environnement matériel, une structuration du temps et de l'espace, une vie collectivisée dans les séminaires. Elle fait incorporer des habitudes constituant une habitude, le tropos sacerdotal, qui est l'être propre du prêtre. Elle donne ainsi une identité à un clergé d'origine rurale et paysanne, et assure une forme d'ascension sociale par l'acquisition d'une civilisation des mœurs pratiquée par les élites. Ce modèle est remis en cause à partir des années 1860-1880, notamment dans les congrégations. Le prêtre doit en effet s'inscrire dans une société suscitant des habitudes quotidiennes inédites, pour lesquelles il n'est pas de modèle. De plus, le « mouvement catholique » suppose une proximité plus grande avec les habitudes communes, afin d'agir efficacement. L'identité sacerdotale est ainsi bouleversée à la fin du XIXe siècle, alors que surgit la laïcisation républicaine et la crise moderniste.
The formations of the priests in the french Catholic Church in the XIXth century is based on a material environment, a structuration of time and space, a collectivfe life in the seminaries. It makes incorporate habits that make an habit, the priestly tropos, that is the priest proper being. So it gives an identity to a clergy of country and peasant origins, and ensure a kind of social rise by acquiring a civilization of mores observed by the elites. This pattern is challenged from 1860-1880, particularly in the congregations. Indeed priests must live in a society creating unuseful everyday habits, for which there are no models. Moreover the "mouvement catholique" implies a greater closeness with the common habits, in order to be effective. The sacerdotal identity is thus disrupted at the end of the XIXth century, when com the republican laïcization and the modernist crisis.
La formación sacerdotal en la Iglesia católica en Francia en el siglo XIX se apoya en un entorno material, una estructuración del tiempo y del espacio, una vida colectivizada en los seminarios. Incorpora hábitos que constituyen una costumbre, el tropos sacerdotal, que es el ser propio del sacerdote. Da también una identidad a un clero de origen rural y campesino, y asegura una forma de ascenso social a través de la adquisición de una civilización de las costumbres practicada por las élites. Este modelo es cuestionado a partir e los años 1860-1880, especialmente en las congregaciones. El sacerdote debe, en efecto, inscribirse en una sociedad que suscita costumbres cotidianas inéditas, para las cuales él no es modelo. Es más, el « movimiento católico » supone una proximidad más grande con las costumbres comunes, con el fin de actuar eficazmente. La identidad sacerdotal es así transformada hacia el fin del siglo XIX, mientras que surge la laicización republicana, y la crisis modernista.
ISSN:1777-5825
Contains:Enthalten in: Archives de sciences sociales des religions
Persistent identifiers:DOI: 10.4000/assr.3333