LUTHERANA: THÉOLOGIE DE L'EUCHARISTIE ET CHRISTOLOGIE CHEZ LUTHER
1. Théologie de l'eucharistie. Luther a élaboré sa théologie du sacrement du corps du Seigneur à partir de 1520. Il a voulu s'en tenir sans plus à l'Écriture qui parle de pain, mais affirme que ce pain est le corps du Christ: consubstantiation. Comme le Christ était à la fois nature h...
Main Author: | |
---|---|
Format: | Electronic Article |
Language: | French |
Check availability: | HBZ Gateway |
Journals Online & Print: | |
Fernleihe: | Fernleihe für die Fachinformationsdienste |
Published: |
Librairie Philosophique J. Vrin
1982
|
In: |
Revue des sciences philosophiques et théologiques
Year: 1982, Volume: 66, Issue: 2, Pages: 169-197 |
Online Access: |
Volltext (lizenzpflichtig) |
Summary: | 1. Théologie de l'eucharistie. Luther a élaboré sa théologie du sacrement du corps du Seigneur à partir de 1520. Il a voulu s'en tenir sans plus à l'Écriture qui parle de pain, mais affirme que ce pain est le corps du Christ: consubstantiation. Comme le Christ était à la fois nature humaine et divinité. Contre Œcolampade et Zwingli, il a développé une explication de la présence du Christ « dans, avec et sous » le pain, par l'idée d'ubiquité: car l'humanité du Christ est tellement unie à la divinité qu'elle en partage les propriétés : idée luthérienne de la « communication des idiomes », que Zwingli méconnaît. L'article suit chronologiquement ces explications maintenues sans changement par Luther jusqu'à la fin. 2. Nouveaux regards sur la christologie de Luther. Luther a voulu parler une autre langue que celle, philosophique, de la Scolaslique. Cela l'a entraîné, bien qu'il eût absolument la foi traditionnelle en théologie trinitaire, à avoir une notion floue de la Personne, à concevoir l'unité de celle du Christ comme faite par l'union des deux natures; en conséquence, à voir la « communication des idiomes » comme une communication des propriétés de la nature divine à la nature humaine. Il tirait de là son explication de la présence réelle pour l'Eucharistie et l'idée, essentielle pour lui, que Dieu a souffert. Le Christ nous sauve parce qu'il est Dieu; ses actions selon l'humanité sont celles de l'humanité de Dieu et ne valent que pour cela. En conclusion on se demande si, évidemment non pleinement d'accord avec S. Thomas d'Aquin, Luther ne pourrait pas se réclamer de S. Augustin. 1. Theology of Eucharist. Luther started to build his theology of the sacrament of our Lord's body in 1520. He wanted to abide by the Scriptures mentioning bread, but declaring that this bread is Christ's body: consubstantiation. Christ being both human nature and divine nature. Contrary to Œcolampade and Zwingli, he expounded an explanation of the presence of Christ "in, with and under" the bread by the idea of ubiquity. Christ's humanity is so closely knit to his divinity that it shares its attributes: lutheran concept of "communication of idioms" that Zwingli rejects. The article follows chronologicaly these explanations maintained to the end by Luther without any alteration. 2. New aspects of Luther's Christology. Luther devided to speak a different language than the philosophical one of Scholastic. Though he absolutely possessed the traditional faith in Trinitarian Theology, it led him to a vague notion of the Person and to conceive Christ's unity as built by the union of two natures; consequently to consider the "communication of idioms" as a communication of the characteristics of divine nature to human nature. He thus derived his explanation of real presence in Eucharist and for him the main point that God has suffered. Christ saves us because he is God; his actions according to humanity are those of the humanity of God and their worth resides in this. To conclude, one wonders as he evidently does not entirely concur with St Thomas Aquinas, if Luther could not claim kinship with St Augustin. |
---|---|
ISSN: | 2118-4445 |
Reference: | Errata "Corrigenda du tome 66 to B. Q., Congar, Bataillon and Carré (1982)"
|
Contains: | Enthalten in: Revue des sciences philosophiques et théologiques
|